Ce qui vous attend à l’Eurovision 2018 !

Chaque édition a son lot de chansons surprenantes, drôles voire déjantées. Le 63e Concours Eurovision n’échappera pas à la tradition…

Du hard rock à l’Eurovision, ce n’est pas une première ! La Finlande avait remporté l’édition 2006 avec Lordi. Et en 2015, les mêmes scandinaves avaient envoyé un groupe de métal atypique, Pertti Kurikan Nimipäivät, composé de membres atteints d’autisme ou de trisomie 21. Il sera lanterne rouge de sa demi-finale.

Cette fois, c’est la Hongrie et le groupe AWS. Du rock alternatif post-hardcore. Rien que ça. Les bookmakers n’y croient pas trop…

AWS – «Viszlát nyár» (Hongrie)

On passe du tout au tout, avec l’Estonie qui envoie une chanteuse lyrique. Là non plus, rien d’extraordinaire pour l’Eurovision. En tant que soprano, Elina Nechayeva aurait pu se retrouver en même temps au Concours Reine Elisabeth, cette semaine, mais elle préfère le strass et les paillettes lisboètes.

Les télécrochets, elle connaît déjà puisqu’elle est aussi passée par «Nouvelle Star», dans son pays. Pour la petite histoire, sa robe fait polémique pour son coût. Le projecteur du tissu se loue à 1100€ par jour, et il en faut au moins trois pour tous les effets. Faites le compte…

Elina Nechayeva – «La Forza» (Estonie)

Loin du style de l’Eurovision, il y aura aussi la Géorgie. La république du Caucase envoie un groupe 100% masculin de jazz techno folk : Iriao. Petite particularité : si vous ne comprenez pas les paroles, c’est normal, le titre est en géorgien (une première depuis l’arrivée du pays dans la compétition en 2008).

Iriao – «Sheni Gulistvis» (Géorgie)

Israël devrait faire parler d’elle. Tout d’abord pour sa chanson, «Toy». Elle traite de changement des mentalités après la campagne #MeToo. Ensuite, que ce soit chez les fans et les bookmakers, la chanteuse, Netta, est très bien classée, voire annoncée comme la gagnante.

Le style est très moderne et surtout rythmé (il y a peu de morceaux dynamiques cette année en lice). On inscrit déjà Tel Aviv dans l’agenda 2019 de l’Eurovision ?

Netta Barzilai – «Toy» (Israël)

Les pays très engagés !

Deux candidatures tentent leur chance avec des titres très engagés. Il y a la France, avec le duo Madame Monsieur, et le titre «Mercy» qui raconte la naissance du bébé d’une migrante, sur un bateau en Méditerranée. Et l’Italie qui propose un morceau dédié aux attentats. Petit hic : la chanson a été écrite en 2016, juste après la série d’attentats à Bruxelles, Nice ou Londres. La RAI a dû faire des vérifications avant de valider la chanson. Ces deux chansons sont directement qualifiées pour la finale.

Madame Monsieur – «Mercy» – (France)

Ermal Meta & Fabrizio Moro – «Non Mi Avete Fatto Niente» (Italie)

Le retour du gagnant prodigue

Quasi à chaque édition, un candidat retente sa chance. À Lisbonne, c’est au tour d’Alexander Rybak. Le jeune violoniste qui a offert une victoire à son pays (d’adoption), la Norvège, avec «Fairytale» fait son come-back eurovisionesque. Après plusieurs tentatives infructueuses lors des sélections nationales (y compris pour la Belgique), il revient tenter de réaliser le même doublé que Johnny Logan. Les bookmakers semblent y croire aussi…

Alexander Rybak – «That’s How You Write A Song» (Norvège)

Pierre Bertinchamps