David Jeanmotte à l’Eurovision : «Moi, je voyais plutôt Joëlle Scoriels !»

David Jeanmotte à l'Eurovision : «Moi, je voyais plutôt Joëlle Scoriels !»
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Ce samedi soir, le chroniqueur du «Grand cactus» sera le porte-parole des votes belges à l’Eurovision. Moins de 30 secondes de gloire presque mondiale que le Montois compte bien savourer !

Plusieurs noms ont été cités, dont Loïc Nottet et Sara De Paduwa, mais c’est finalement David Jeanmotte qui a été choisi par la RTBF pour énoncer les points (enfin juste les 12 points !) du jury belge pour l’Eurovision.

Une fonction que le relookeur préféré des Belges ne va pas prendre à la légère. Et c’est sûr, on va passer un bon (petit) moment !

Vous avez accepté tout de suite ?

J’ai été complètement surpris par la proposition. J’étais en Tunisie, en famille, quand j’ai reçu le mail. «Pourquoi moi ?» Dans mon esprit, s’il avait fallu le proposer à quelqu’un, c’était Joëlle Scoriels ! Elle a vraiment la grâce et la finesse pour le faire, et surtout un côté rock’n’roll que j’adore. Je l’ai justement vue, la semaine dernière, et elle m’a dit : «Non, ce n’est pas moi, mais toi, tu es parfait pour ce rôle. Ça va être drôle ! Ce seront quelques secondes et ça va avoir un tel impact…» J’ai appelé directement en disant que j’étais honoré et agréablement surpris. D’après ce qu’on m’a dit, la direction cherchait quelqu’un de pertinent au niveau télévisuel.

Ça ne vous impressionne pas 200 millions de téléspectateurs ?

Sincèrement, je n’ai de problèmes avec rien ! Que ce soit à la présentation des «Restos du rire» ou sur un festival devant 20.000 spectateurs, ça ne me fait rien ! Là, les 200 millions de personnes vont être derrière la caméra. Moi, je serai tout seul comme un malheureux dans un studio, sans contact avec personne.

Et donc le relookeur va devoir assurer ?

Je vais être un ambassadeur, et je vais donner une belle image de la Belgique. Première chose : un ambassadeur a une écharpe ! J’ai été mis en contact par une amie avec le couturier Daniel Henry. Il a créé des tissus pour Janet Jackson. C’est un artisan, et ce sera extraordinaire. Je voulais quelque chose de 100% belge. Et je voulais aussi quelque chose que je pourrais mettre si j’allais au mariage de Kate et William. (Rires) Pour le costume, ce sera un classique avec une veste trois quart et une chemise neutre pour mettre l’écharpe en valeur.

Pour l’anglais, ça va aller ?

En fait, j’ai fait six ans de néerlandais à l’école, donc ça fait une petite semaine que je répète mon texte et les points en anglais. Même si ce n’est que 20 secondes maximum, il faut que ce soit le plus parfait possible. C’est un privilège qui ne va m’arriver qu’une fois dans la vie !

Vous suivez l’Eurovision, en général ?

C’est le rendez-vous que je ne rate jamais. C’est la culture mondiale… Je me souviens du «Papa Pingouin», ou la victoire de Sandra Kim. Je trouve que chaque année, il y a toujours un truc qui ressort de l’émission, que l’on ait aimé ou pas. Et les costumes… J’avais adoré les grands-mères russes (en 2014, NDLR) et les hard-rockeurs de Lordi (2006, NDLR). Franchement, c’est une émission super bien faite. Je vois encore Conchita Wurst qui lève les bras comme le phénix, même si la chanson ne m’a pas touché, visuellement, c’était impressionnant.

Entretien : Pierre Bertinchamps

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