Suite à des problèmes financiers, la télévision roumaine est exclue du Concours Eurovision. Son ardoise envers l’UER s’élève à près de 15 millions d’euros.
À trois semaines du Concours Eurovision de la chanson, qui se tiendra du 10 au 14 mai 2016, à Stockholm, le candidat roumain voit les portes de la compétition européenne se refermer devant lui. En cause, les dettes de la télévision publique roumaine (TVR) envers l’organisation européenne des diffuseurs.
L’ardoise remonte à 2007, et s’élève à 16 millions de francs suisses (l’UER ayant son siège à Genève), soit 14,4 millions d’euros. L’Union de Radio-Télévision avait tenté de trouver des solutions avec la TVR pour éponger la dette, en vain. La télévision termine l’année 2015 avec un trou de 5,4 millions d’€, et une impossibilité de cotiser à l’UER.
Le couperet vient de tomber, puisque le dernier délai arrivait à échéance, le 20 avril. La TVR reste membre l’Union, mais n’a plus droit aux services offerts par l’UER. Ceux-ci incluait la diffusion et la participation à l’Eurovision. Mais pire, il y a aussi le droit de retransmettre certains évènements sportifs dans le package, comme l’Euro 2016 de football pour lequel, la Roumanie est en lice aussi.
C’est une douche froide pour Ovidiu Anton et son titre «Moment of Silence» qui ne participera donc pas à la 2e demi-finale, la même que la Belgique. Le chanteur devait démarrer ses répétitions le 5 mai. Sur le site officiel de l’Eurovision, les pages consacrées à la Roumanie ont été supprimées. Par respect pour le travail de l’artiste, l’UER permet toujours la commercialisation du titre sur les supports numériques.
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Le malheur des uns fera sans doute le bonheur des autres. La demi-finale dans laquelle participe notre compatriote Laura Tesoro gagne donc une chance de plus pour être qualifié pour la finale : le nombre de participants passe de 19 à 18.
Pierre Bertinchamps