L’animatrice et humoriste française présente un documentaire inédit sur les 60 ans de l’Eurovision, ce mardi dès 20h20 sur La Une. Rencontre, dérision admise !
Depuis l’an dernier, Marianne James a repris les commentaires de l’Eurovision pour France 2, avec Stéphane Bern. En bonus, cette année, la chaîne française lui a confié le documentaire qui retrace 60 ans de Concours Eurovision.
En 1956, le premier show n’avait pas lieu dans un stade mais un petit théâtre au fin fond de la Suisse. Autre époque, autres mœurs…
Un documentaire avec Marianne James, ça ressemble à quoi ?
Ah oui ! On sent que les choses changent. Avec la chanson d’Amir, il y a quelque chose qui se passe en France. Nous sommes en train d’inverser cette tendance aux ricanements vers une tendance à l’intéressement. L’espoir revient.
Si la France revenait avec le trophée, vous seriez candidate pour présenter le Concours Eurovision l’an prochain ?
Bien sûr ! Je ferai tout pour être totalement bilingue. Je reprendrai des cours pour être prête. Je connais déjà un peu l’anglais, l’allemand et l’italien, mais là, j’arrive et je parle parfaitement quatre langues ! (rires) Je me demande même si j’accepterais que quelqu’un le coprésente avec moi !
> «Les 60 ans de l’Eurovision», avec Marianne James, ce mardi soir à 20h25, sur La Une.
Entretien : Pierre Bertinchamps
Ce n’est pas l’extravagance qui m’a marquée. À Vienne, j’ai réalisé que le cynisme français, et aussi anglais, de traiter ce concours comme une compétition bas de gamme est absolument stupide. Ici, les humoristes tirent sur l’Eurovision. Les Français sont déçus et vexés de ne pas gagner, et donc ils s’en détournent. C’est pourtant un grand concours. Même si on sait qu’il y a de la géopolitique. L’an dernier, j’ai appelé à voter pour le Belge, Loïc Nottet, à l’antenne. C’était un artiste exceptionnel, parce qu’il avait fait sa chanson, son costume, sa chorégraphie, ses arrangements,… tout ! Pour moi, il y a Stromae qui vient de Belgique et Loïc ! Je remarque que souvent, les Belges envoient des choses tout à fait étranges qu’on n’a pas forcément remarquées aux premiers plans, mais des gens talentueux et travailleurs. Brefs, des OVNI ! Pour toutes ces raisons, l’Eurovision reste un grand concours.
Le Français Amir Haddad est parmi les favoris. Vous partez à Stockholm, la tête dans les étoiles ?
Ah oui ! On sent que les choses changent. Avec la chanson d’Amir, il y a quelque chose qui se passe en France. Nous sommes en train d’inverser cette tendance aux ricanements vers une tendance à l’intéressement. L’espoir revient.
Si la France revenait avec le trophée, vous seriez candidate pour présenter le Concours Eurovision l’an prochain ?
Bien sûr ! Je ferai tout pour être totalement bilingue. Je reprendrai des cours pour être prête. Je connais déjà un peu l’anglais, l’allemand et l’italien, mais là, j’arrive et je parle parfaitement quatre langues ! (rires) Je me demande même si j’accepterais que quelqu’un le coprésente avec moi !
> «Les 60 ans de l’Eurovision», avec Marianne James, ce mardi soir à 20h25, sur La Une.
Entretien : Pierre Bertinchamps
Conchita Wurst. Elle m’a bluffée parce qu’elle a eu le culot d’arriver très maquillée, avec une robe divine sur un corps d’homme extrêmement mince, et une barbe reluisante et très bien taillée… Et le titre «Rise like a phenix» qui nous met dans l’ambiance d’un film de James Bond, dès les premières notes. Je reste interloquée par l’Autriche – un pays souvent traditionnel et parfois dur avec les LGBT – qui envoie un transgenre. C’est une put’… de voix. Un truc digne de l’Eurovision ! Tom Neuwirth (l’homme qui se cache sous les traits de Conchita Wurst, NDLR) avait la prétention de nous surprendre, et en plus il arrive avec du talent. Il n’est pas fabriqué pour le Concours. Il était comme ça avant. Il a une légitimité, une authenticité et une passion… En tant que femme de scène, je dis «bravo» ! Je me souviens, en 2014, tout mon forfait de téléphone y est passé.
Vous auriez participé à l’Eurovision ?
Oui. J’y aurais été avec mon personnage d’allemande complètement dingue, Ulrika von Glott. En faisant un mix de dance music et des airs d’opéras, avec des paroles en français au milieu pour faire la blague. Être aussi dans quelque chose d’authentique et légitime. Bien sûr, c’est un personnage, et débouler dans mon numéro, ça aurait surpris pas mal de pays.
L’an dernier vous étiez sur place. Comment avez-vous vécu cette extravagance et ces paillettes ?
Ce n’est pas l’extravagance qui m’a marquée. À Vienne, j’ai réalisé que le cynisme français, et aussi anglais, de traiter ce concours comme une compétition bas de gamme est absolument stupide. Ici, les humoristes tirent sur l’Eurovision. Les Français sont déçus et vexés de ne pas gagner, et donc ils s’en détournent. C’est pourtant un grand concours. Même si on sait qu’il y a de la géopolitique. L’an dernier, j’ai appelé à voter pour le Belge, Loïc Nottet, à l’antenne. C’était un artiste exceptionnel, parce qu’il avait fait sa chanson, son costume, sa chorégraphie, ses arrangements,… tout ! Pour moi, il y a Stromae qui vient de Belgique et Loïc ! Je remarque que souvent, les Belges envoient des choses tout à fait étranges qu’on n’a pas forcément remarquées aux premiers plans, mais des gens talentueux et travailleurs. Brefs, des OVNI ! Pour toutes ces raisons, l’Eurovision reste un grand concours.
Le Français Amir Haddad est parmi les favoris. Vous partez à Stockholm, la tête dans les étoiles ?
Ah oui ! On sent que les choses changent. Avec la chanson d’Amir, il y a quelque chose qui se passe en France. Nous sommes en train d’inverser cette tendance aux ricanements vers une tendance à l’intéressement. L’espoir revient.
Si la France revenait avec le trophée, vous seriez candidate pour présenter le Concours Eurovision l’an prochain ?
Bien sûr ! Je ferai tout pour être totalement bilingue. Je reprendrai des cours pour être prête. Je connais déjà un peu l’anglais, l’allemand et l’italien, mais là, j’arrive et je parle parfaitement quatre langues ! (rires) Je me demande même si j’accepterais que quelqu’un le coprésente avec moi !
> «Les 60 ans de l’Eurovision», avec Marianne James, ce mardi soir à 20h25, sur La Une.
Entretien : Pierre Bertinchamps
Oui, je reste assez sobre, le programme pourra être diffusé l’après-midi sur France 2 comme prévu, mais aussi rediffusé la nuit…
60 ans d’Eurovision, ça vous évoque quoi ?
Plein de souvenirs d’enfance, en Ardèche, un samedi soir en famille où on peut rester pour regarder le programme jusqu’en bout, sans être obligé d’aller se coucher… On commente les chansons et on regarde des artistes improbables avec un look très kitsch. C’est aussi découvrir ABBA pour la première fois et se dire que ça va devenir ce météorite qui a illuminé la scène pop. L’Eurovision est un viviers de talents et de surprises, bonnes ou moins bonnes. Et puis, il y a le générique aussi. (Marianne le fredonne, NDLR) Rien qu’à l’entendre, j’ai encore l’impression que Léon Zitrone va sortir de ta télé… Ce sont des soirées mythiques et iconiques.
Quel artiste vous a le plus marquée ?
Conchita Wurst. Elle m’a bluffée parce qu’elle a eu le culot d’arriver très maquillée, avec une robe divine sur un corps d’homme extrêmement mince, et une barbe reluisante et très bien taillée… Et le titre «Rise like a phenix» qui nous met dans l’ambiance d’un film de James Bond, dès les premières notes. Je reste interloquée par l’Autriche – un pays souvent traditionnel et parfois dur avec les LGBT – qui envoie un transgenre. C’est une put’… de voix. Un truc digne de l’Eurovision ! Tom Neuwirth (l’homme qui se cache sous les traits de Conchita Wurst, NDLR) avait la prétention de nous surprendre, et en plus il arrive avec du talent. Il n’est pas fabriqué pour le Concours. Il était comme ça avant. Il a une légitimité, une authenticité et une passion… En tant que femme de scène, je dis «bravo» ! Je me souviens, en 2014, tout mon forfait de téléphone y est passé.
Vous auriez participé à l’Eurovision ?
Oui. J’y aurais été avec mon personnage d’allemande complètement dingue, Ulrika von Glott. En faisant un mix de dance music et des airs d’opéras, avec des paroles en français au milieu pour faire la blague. Être aussi dans quelque chose d’authentique et légitime. Bien sûr, c’est un personnage, et débouler dans mon numéro, ça aurait surpris pas mal de pays.
L’an dernier vous étiez sur place. Comment avez-vous vécu cette extravagance et ces paillettes ?
Ce n’est pas l’extravagance qui m’a marquée. À Vienne, j’ai réalisé que le cynisme français, et aussi anglais, de traiter ce concours comme une compétition bas de gamme est absolument stupide. Ici, les humoristes tirent sur l’Eurovision. Les Français sont déçus et vexés de ne pas gagner, et donc ils s’en détournent. C’est pourtant un grand concours. Même si on sait qu’il y a de la géopolitique. L’an dernier, j’ai appelé à voter pour le Belge, Loïc Nottet, à l’antenne. C’était un artiste exceptionnel, parce qu’il avait fait sa chanson, son costume, sa chorégraphie, ses arrangements,… tout ! Pour moi, il y a Stromae qui vient de Belgique et Loïc ! Je remarque que souvent, les Belges envoient des choses tout à fait étranges qu’on n’a pas forcément remarquées aux premiers plans, mais des gens talentueux et travailleurs. Brefs, des OVNI ! Pour toutes ces raisons, l’Eurovision reste un grand concours.
Le Français Amir Haddad est parmi les favoris. Vous partez à Stockholm, la tête dans les étoiles ?
Ah oui ! On sent que les choses changent. Avec la chanson d’Amir, il y a quelque chose qui se passe en France. Nous sommes en train d’inverser cette tendance aux ricanements vers une tendance à l’intéressement. L’espoir revient.
Si la France revenait avec le trophée, vous seriez candidate pour présenter le Concours Eurovision l’an prochain ?
Bien sûr ! Je ferai tout pour être totalement bilingue. Je reprendrai des cours pour être prête. Je connais déjà un peu l’anglais, l’allemand et l’italien, mais là, j’arrive et je parle parfaitement quatre langues ! (rires) Je me demande même si j’accepterais que quelqu’un le coprésente avec moi !
> «Les 60 ans de l’Eurovision», avec Marianne James, ce mardi soir à 20h25, sur La Une.
Entretien : Pierre Bertinchamps
Une petite folie ! (Rires) Et en même temps pas mal de métier derrière… C’est un reportage très bien écrit où on apprend plein de choses et où on s’amuse beaucoup.
C’est un exercice nouveau pour vous ?
J’avais déjà présenté des documentaires sur Canal Jimmy, «Un monde…». Par exemple, il y avait «Un monde tout nu» où on revenait sur le nu à travers toutes les époques.
C’est votre ton décalé qui a joué pour ce documentaire sur l’Eurovision ?
Je ne suis pas si «décalée» que ça ! C’est un documentaire très informatif. Je me dois quand même d’être le fil rouge. C’est un rôle qui me plaît beaucoup aussi. J’aime que ce que je fais soit bien, tout en saupoudrant d’un peu de sel. Que l’on sente une pointe d’humour, mais le job doit être fait. Ici, on a fait des plateaux entre les séquences (le documentaire est fourni par l’UER, NDLR) et à chaque fois, on en tournait un de plus où je me lâche, je chante, je ris, je raconte mes anecdotes… Je n’ai pas pu m’empêcher d’apporter un peu de sensualité, d’être coquine…
Ça reste un programme familial…
Oui, je reste assez sobre, le programme pourra être diffusé l’après-midi sur France 2 comme prévu, mais aussi rediffusé la nuit…
60 ans d’Eurovision, ça vous évoque quoi ?
Plein de souvenirs d’enfance, en Ardèche, un samedi soir en famille où on peut rester pour regarder le programme jusqu’en bout, sans être obligé d’aller se coucher… On commente les chansons et on regarde des artistes improbables avec un look très kitsch. C’est aussi découvrir ABBA pour la première fois et se dire que ça va devenir ce météorite qui a illuminé la scène pop. L’Eurovision est un viviers de talents et de surprises, bonnes ou moins bonnes. Et puis, il y a le générique aussi. (Marianne le fredonne, NDLR) Rien qu’à l’entendre, j’ai encore l’impression que Léon Zitrone va sortir de ta télé… Ce sont des soirées mythiques et iconiques.
Quel artiste vous a le plus marquée ?
Conchita Wurst. Elle m’a bluffée parce qu’elle a eu le culot d’arriver très maquillée, avec une robe divine sur un corps d’homme extrêmement mince, et une barbe reluisante et très bien taillée… Et le titre «Rise like a phenix» qui nous met dans l’ambiance d’un film de James Bond, dès les premières notes. Je reste interloquée par l’Autriche – un pays souvent traditionnel et parfois dur avec les LGBT – qui envoie un transgenre. C’est une put’… de voix. Un truc digne de l’Eurovision ! Tom Neuwirth (l’homme qui se cache sous les traits de Conchita Wurst, NDLR) avait la prétention de nous surprendre, et en plus il arrive avec du talent. Il n’est pas fabriqué pour le Concours. Il était comme ça avant. Il a une légitimité, une authenticité et une passion… En tant que femme de scène, je dis «bravo» ! Je me souviens, en 2014, tout mon forfait de téléphone y est passé.
Vous auriez participé à l’Eurovision ?
Oui. J’y aurais été avec mon personnage d’allemande complètement dingue, Ulrika von Glott. En faisant un mix de dance music et des airs d’opéras, avec des paroles en français au milieu pour faire la blague. Être aussi dans quelque chose d’authentique et légitime. Bien sûr, c’est un personnage, et débouler dans mon numéro, ça aurait surpris pas mal de pays.
L’an dernier vous étiez sur place. Comment avez-vous vécu cette extravagance et ces paillettes ?
Ce n’est pas l’extravagance qui m’a marquée. À Vienne, j’ai réalisé que le cynisme français, et aussi anglais, de traiter ce concours comme une compétition bas de gamme est absolument stupide. Ici, les humoristes tirent sur l’Eurovision. Les Français sont déçus et vexés de ne pas gagner, et donc ils s’en détournent. C’est pourtant un grand concours. Même si on sait qu’il y a de la géopolitique. L’an dernier, j’ai appelé à voter pour le Belge, Loïc Nottet, à l’antenne. C’était un artiste exceptionnel, parce qu’il avait fait sa chanson, son costume, sa chorégraphie, ses arrangements,… tout ! Pour moi, il y a Stromae qui vient de Belgique et Loïc ! Je remarque que souvent, les Belges envoient des choses tout à fait étranges qu’on n’a pas forcément remarquées aux premiers plans, mais des gens talentueux et travailleurs. Brefs, des OVNI ! Pour toutes ces raisons, l’Eurovision reste un grand concours.
Le Français Amir Haddad est parmi les favoris. Vous partez à Stockholm, la tête dans les étoiles ?
Ah oui ! On sent que les choses changent. Avec la chanson d’Amir, il y a quelque chose qui se passe en France. Nous sommes en train d’inverser cette tendance aux ricanements vers une tendance à l’intéressement. L’espoir revient.
Si la France revenait avec le trophée, vous seriez candidate pour présenter le Concours Eurovision l’an prochain ?
Bien sûr ! Je ferai tout pour être totalement bilingue. Je reprendrai des cours pour être prête. Je connais déjà un peu l’anglais, l’allemand et l’italien, mais là, j’arrive et je parle parfaitement quatre langues ! (rires) Je me demande même si j’accepterais que quelqu’un le coprésente avec moi !
> «Les 60 ans de l’Eurovision», avec Marianne James, ce mardi soir à 20h25, sur La Une.
Entretien : Pierre Bertinchamps