Le grand show de l’Eurovision se prépare. Ce week-end, l’Espagne et l’Italie ont dévoilé leur candidat tantôt dans la joie, tantôt dans la mauvaise humeur !
À un mois de la clôture des candidatures, c’est l’effervescence sur la planète Eurovision. D’ici au 15 mars 2017, les chansons en lice seront dévoilées chaque week-end. Les fans sont au taquet…
Samedi dernier, ce sont deux grosses pointures du concours qui ont présenté leur candidat : l’Espagne et l’Italie. À l’image de la France, ces deux pays sont automatiquement qualifiés pour la finale du samedi. Un avantage certain mais aussi un certain handicap. Leur chanson ne passera qu’une seule fois – à froid – lors de la finale, et sans véritable enjeu, on sent que le travail est parfois un peu bâclé.
Grâce à son traditionnel Festival de San Remo, l’Italie a choisi son candidat, Francesco Gabbani. Avouons que «Occidentali’s Karma» est loin de la «canzone italiana» telle qu’on l’adorait avec Eros Ramazzotti ou Laura Pausini. Mais le titre – une satire de l’occidentalisation – semble plaire au public européen qui a déjà largement commenté la victoire du Toscan. Très commentée aussi, la performance scénique du chanteur accompagné d’un… gorille. Le symbole de l’évolution de l’espèce humaine.
Que ce soit dans le clip ou sur la scène sanremasque, dès le second refrain, un danseur apparaît dans un costume de gorille (digne d’un carnaval) et tente une chorégraphie à la hauteur de son déguisement. Et ça marche ! Sauf avis contraire des producteurs du Concours Eurovision, le faux gorille devrait accompagner Francesco Gabbani à Kiev. Quant à la chanson, elle pourrait – comme l’an dernier – avoir un couplet en anglais, histoire de la rendre plus universelle.
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Toujours dans le sud de l’Europe, l’Espagne désignait également son chanteur, samedi soir. Là, la RTVE a préféré une sélection classique où six chansons étaient en lice. Après une longue soirée, c’est Manel Navarro qui remporte le ticket pour l’Eurovision avec «Do It For Your Lover». Une victoire qui ne semble pas plaire à une certaine partie du public qui l’a hué durant la remise du prix. Alors que l’artiste était interviewé, des personnes l’ont longuement sifflé. Manel a répondu par un bras d’honneur discret mais très explicite.
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En effet, c’est par un ex-aequo à la première place du classement que s’est clôt le vote. Un second tour est lancé avec les jurés de professionnels (sans tenir compte du télévoting). Mais le choix sans équivoque du gagnant ne plait pas. Depuis hier soir, ça se déchaîne chez les fans qui accusent la télévision espagnole d’avoir avantagé «son» candidat pour l’Eurovision.
En coulisse, l’un des jurés s’est même fait agresser par des partisans de l’«autre clan». En langage Eurovision, c’est ce qu’on appelle un «Eurodrama», et surtout un boulet que devra porter la participation espagnole jusqu’en mai prochain…
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La saison de l’Eurovision ne fait que commencer, et le ton est déjà donné !
Pierre Bertinchamps