Eurovision 2019 : l’Islande va défier Israël avec Hatari !

Eurovision 2019 : l’Islande va défier Israël avec Hatari !
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Samedi soir, l’Islande a désigné son candidat pour Tel Aviv, le groupe hardcore Hatari. Attention, âmes sensibles, passez votre chemin !

Aux antipodes du continent, les relations entre l’Islande et Israël risquent d’être un peu difficiles concernant l’Eurovision. Si la sphère de l’Eurovision se remettait difficilement, ce week-end, du conflit entre l’Ukraine et la Russie qui se solde par l’abandon ukrainien – et le pays annonce déjà ne pas revenir en 2020 si Moscou invite pour les festivités suivantes ! – un nouvel eurodrama est peut-être en train de couver avec la qualification du groupe islandais Hatari.

Si le nom rappelle à tous (les geeks) l’insouciance des années 80, le style de Hatari est bien loin des bons vieux rock qui ont bercé l’enfance des plus des 40 ans. On est plutôt dans un registre plus synthé-funk aux accents démoniaques, et aux relents sado-maso (si si, on vous laisse savourer la prestation lors de la sélection nationale !).

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Le titre «Hatrið mun sigra» (qui signifie La haine prévaudra) est assez provocateur, et il faut le replacer dans le contexte d’un boycott de l’Islande à l’Eurovision 2019 demandé par une partie de la population, suite à la victoire d’Israël, l’an dernier. Le groupe Hatari s’est d’ailleurs présenté à la sélection nationale dans cette optique. Le public les a plébiscités, les animateurs du show étaient un peu plus réservés. Sans doute pour faire passer un peu mieux la pilule, le groupe devrait chanter en islandais…

Durant la campagne de préparation de la sélection islandaise, le groupe a déclaré vouloir participer pour s’exprimer sur ce que vivent les Palestiniens. Mieux, ils voulaient même défier le Premier ministre Benyamin Netanyahou, dans un combat de Glima (la lutte traditionnelle islandaise). Des propos que le groupe a depuis réfutés, parlant de simples rumeurs de presse…

Ce n’est pas la première fois que l’Islande fera sensation à l’Eurovision. On se souvient en 1997 du chanteur ouvertement homosexuel, Paul Oscar et sa «Minn hinsti dans» (Ma dernière danse), avec une ambiance très chaude et carrément «latex» sur un son techno. Malgré la 20e place sur 25, le titre a réveillé un Concours Eurovision un peu plon-plon des années nonante, un an avant la victoire de Dana International.

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Pour le mois de mai, on ne sait pas encore si Hatari proposera la même mise en scène à Tel Aviv. Pas sûr que les fouets et l’expression artistique sadomasochiste plaisent à tout le monde en Europe. Et pas question pour un diffuseur un peu trop puritain de sucrer le passage des Islandais. Le réglement de la compétition l’interdit sous peine de sanctions. Une performance à voir, le même soir de demi-finale que notre compatriote Eliot, le mardi 14 mai prochain.

L’Eurovision 2019 va tenir toutes ses promesses, c’est sûr…

Pierre Bertinchamps

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