La RTBF et PIAS ont révélé la chanson qui nous défendra à l’Eurovision. Avec Blanche, c’est tout un univers qui débarque à Kiev.
En toute discrétion, «City Lights» de Blanche a été dévoilé sur les plateformes de téléchargements, hier soir. Il n’a pas fallu 15 minutes pour que les fans postent une vidéo musicale sur Youtube. Une bourde un peu «télécommandée» puisque ce matin, les avis des internautes donnaient le ton. Et les retours sont déjà très bons. La Belgique est dans le top 3 chez les Bookmakers. Un succès qu’il faut nuancer, puisque le n°2, juste devant nous, est la Suède qui n’a pas encore choisi sa chanson…
«City Lights» est une ballade originale, pas trop gnan-gnan grâce à quelques sons technos, dans le pur style du groupe Roscoe. «Le sujet principal est l’amour, mais il y a une évolution dans le titre avec le thème de la lumière.», explique Ellie Delvaux alias Blanche. «Le point de départ des paroles, c’est le moment où un couple se dit que les choses deviennent sérieuses et où on passe d’une amitié à une vraie histoire», ajoute Pierre Dumoulin de Roscoe, compositeur du titre. «Le ‘City light’ au départ, c’est comme dans les films américains, un couple dans une décapotable qui regarde la ville éclairée dans le nuit, et c’est un bon moment qu’on a envie de vivre et revivre ensemble. Ensuite, vient la métaphore de la lumière…»
La chanson n’a pas été écrite pour l’Eurovision. Pierre Dumoulin a été surpris par Ellie Delvaux dans «The Voice Belgique». «Dès les premières vidéos, je me suis dit ‘Wouaw’, il y a beaucoup d’émotion dans ce qu’elle chante», explique le Liégeois. La chanson a été soumise au jury de sélection de la RTBF. Une douzaine d’artistes étaient en course, et pas que des talents de «The Voice» . «Les paroles ne sont pas hyper-cohérentes », confesse Blanche. «Mais ça nous convient comme ça !»
Du haut de ses 18 ans, pour Blanche, l’Eurovision, ce n’est pas le grand divertissement qui réunit la famille devant la télé. «Je me rends compte que c’est un truc de fou. Je vais passer dans une émission où on me verra dans beaucoup de pays, c’est génial !» Et une petite pression de 200 millions de téléspectateurs de l’autre coté de l’écran. «C’est une super expérience, et jamais on ne se serait dit qu’on allait faire l’Eurovision», raconte P. Dumoulin. Il y a un an, Ellie était encore un jeune talent de «The Voice». «Ca ne va pas trop vite, c’est juste bien», sourit-elle. «Les choses s’enchaînent et je n’ai pas l’impression d’être sous pression. La chanson est exactement comme on l’avait en tête au moment de l’écrire. Et on ne se pressera pas pour la suite, on va prendre notre temps pour sortir d’autres choses.» L’EP annoncé au printemps est du coup reporté à l’automne.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.
Du coté des experts de l’Eurovision, «City Lights» semble déjà marquer des points. Pour Fabien Randanne de 20 Minutes (France) : «L’atmosphère mélancolique qui se dégage, la voix grave de Blanche et la sonorité eighties font aimer ce morceau. Clairement, elle fait partie des cinq ou six chansons qui sortent du lot pour le moment.» Même impression pour Sébastien Barké de Télé Loisirs. «Un titre moderne et classe qui n’est pas sans rappeler l’originalité de Loïc Nottet. La chanson surnage dans les titres déjà sélectionnés actuellement. Aucun souci pour la qualification en finale.»
Depuis 2013, et l’accouplement de l’Eurovision à «The Voice Belgique», notre pays réalise de meilleures performances. Roberto Bellarosa a décroché un billet pour la finale alors que la RTBF n’y croyait plus depuis 2003. Et Loïc Nottet à vraiment remis la Belgique sur l’échiquier. La prestation de Laura Tesoro (choix de la VRT), l’an dernier, le confirme aussi. «Les autres pays attendent de nous quelque chose d’original, avec un style et un univers propre à l’artiste», précise Leslie Cable, productrice de l’Eurovision. «On ne veut plus envoyer un titre commercial et formaté pour le concours.»
L’Eurovision c’est aussi du show, et même avec une ballade, Blanche n’y échappera pas. Sans rien dévoiler, on nous souffle qu’elle pourrait ne pas être seule sur la scène de Kiev, et que l’environnement graphique ne s’éloignera pas du clip. Pas de robe blanche par contre. «Blanche, c’est mon troisième prénom», précise d’emblée la chanteuse. «Rien à voir avec la couleur. Je voulais un prénom qui sonne francophone alors que je chante en anglais. Mon univers ne tournera pas du tout autour du blanc !», conclut-elle.
Juste avant de partir en Ukraine, Blanche retrouvera le studio de Médiarives, à Liège, pour déjà présenter une partie de sa prestation aux téléspectateurs de «The Voice Belgique», le 18 avril prochain, lors de la demi-finale du talent show, sur La Une.
Si les impressions se confirment, nous ne sommes pas loin de revenir à Bruxelles avec le trophée en poche, le 13 mai prochain !
Pierre Bertinchamps