Petit coup d’œil dans le rétroviseur des participations belges à l’Eurovision. En 60 ans, l’évolution musicale dans notre petit pays est saisissante.
La Belgique ne peut pas se targuer d’avoir remporté l’Eurovision plusieurs fois à l’image de ses voisins, français, néerlandais et même luxembourgeois, mais nous n’avons pas à rougir de nos participations. Tantôt au top, tantôt des flops.
Petit tour d’horizon de six décennies au travers des années en 8.
1958 – Fud Leclerc – «Ma petite chatte» (5e)
La chanson raconte tout bêtement les aventures d’une petite chatte. Ou Twitter, 60 ans avant l’heure ! Aujourd’hui, les paroles ont une toute autre saveur. C’est devenu un running-gag de l’Eurovision pour les francophones. Fud Leclerc offre à la Belgique un top 5 avec… 8 points. Le système de vote était bien différent !
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1968 – Claude Lombard – «Quand tu reviendras» (7e)
Une très jolie ballade pour celle dont les quarantenaires connaissent surtout la voix sur des génériques de dessins animés des années 80. Claude Lombard a aussi été choriste de Claude François. Mais avant de partir à Paris, elle a offert à la Belgique l’une de ses plus belles chansons pour l’Eurovision. Laissez-vous emporter…
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1978 – Jean Vallée – «L’Amour ça fait chanter la vie» (2e)
On a eu chaud, ce soir de 1978, où à Paris, Jean Vallée a fait vibrer la Belgique. Même Léon Zitrone en a perdu ses lunettes. Pourtant, malgré une jolie mélodie et une voix parfaite, Israël volera la vedette au Plat pays en remportant l’Eurovision. Enfin, pas partout… Sur fond de conflit au Proche-Orient, la Jordanie a interrompu la phase des votes pour ne pas montrer la victoire d’Israël. Jean Vallée y était considéré comme le détenteur du Grand-Prix. Déjà des fakes news…
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1988 – Reynaert – «Laissez briller le soleil» (18e)
Bien que cette année-là, l’Eurovision aura révélé Lara Fabian (pour le Luxembourg) et surtout Céline Dion, victorieuse pour la Suisse, la Belgique ne fait pas partie du golden club. La chanson du Sérésien n’a convaincu que la France. Il est vrai que Reynaert ne respirait pas beaucoup la joie sur la scène de Dublin…
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1998 – Mélanie Cohl – «Dis oui» (6e)
Après quelques années de disettes à l’Eurovision, la Belgique retrouve des couleurs grâce à une des lauréates du télécrochet, star de l’époque sur la RTBF, «Pour la gloire» (qui verra aussi émerger un certain Jonatan Cerrada qui représentera la France en 2004) : Mélanie Cohl.
Composé par Philippe Swan, «Dis oui» séduit tout le monde, et l’interprète avec. Toujours à l’aise sur scène, la chanteuse du tournaisi n’avait jamais le trac, et ça se voyait. L’Eurovision aura été un petit tremplin pour sa carrière vers la France. Aujourd’hui, Mélanie Cohl est redevenue Mélanie Picron et a un tout autre parcours professionnel, loin des caméras.
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2008 – Ishtar – «Ô Julissi» (17e en demi-finale)
Après le succès d’Urban Trad, en 2003, le langage imaginaire est à la mode à l’Eurovision. Les Pays-Bas ont tenté leur chance, sans trop de succès, en 2006, et la Flandre s’y colle aussi, sans réitérer la performance du groupe d’Yves Barbieux, deux ans plus tard. Avec seulement 16 points, le groupe Ishtar ne passera pas le cap des demi-finales et disparaîtra des radars. Le langage imaginaire ne sera d’ailleurs plus proposé à l’Eurovision. «Sanomi», souvent imité, jamais égalé…
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2018 – Sennek – «A Matter of Time»
Après la 4e place de Blanche, l’an dernier, l’héritage est lourd sur les épaules de Laura Groeseneken. La VRT, qui représente la Belgique, cette année, tente aussi la carte du style et de l’univers propre à un artiste plutôt que la facilité d’un titre formaté. Un peu James Bond, et beaucoup d’Hooverphonic, le titre a tout pour séduire l’Europe, mais le parcours sera semé d’embuches à Lisbonne où Sennek se retrouve dans le demi-finale la plus «forte». Les premiers échos sont assez positifs…
À suivre, le mardi 8 mai, à 21h sur La Une…
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Pierre Bertinchamps