L’UER a décidé de condamner l’Ukraine dans le conflit qui a opposé le pays et la participation russe, lors du Concours Eurovision 2017.
Ça a fait les choux gras de la presse pendant la préparation de l’organisation du 62e Concours Eurovision de la Chanson qui se tenait à Kiev. Le conflit entre l’Ukraine et la Russie s’était invité à la fête au point de gâcher le plaisir des fans. On parlait beaucoup plus des échanges musclés entre les deux voisins plutôt que de la préparation de Concours. C’est essentiellement ça que reproche l’Union Européenne de Radiotélévision au diffuseur ukrainien, UA:PBC.
Mais ce n’est pas tout. L’organisation low-cost et assez chaotique de l’événement laisse un souvenir amer à l’UER. Il y avait d’une part, trop de sécuritaire autour de l’Eurovision. Les soirs de direct, on dénombrait un policier tous les 2 mètres pour quadriller le site. Et une fois à l’intérieur, ce n’était pas la joie non plus.
Les délégations ont déploré que les artistes n’avaient pas accès à du catering alors qu’ils étaient sur place depuis le début de l’après-midi pour les différentes répétitions. Ils devaient faire la file à la cantine de la salle de presse pour se restaurer. Au plus grand plaisir des fans, moins des chefs de délégation qui devaient gérer le tout…
Il y eu aussi de graves retards dans les préparatifs de l’émission. L’UER a estimé que l’addition de ses manquements a nui à la «réputation du Concours Eurovision».
L’UER ne voulait pas dévoiler le montant de l’amende, mais c’est le diffuseur incriminé lui-même qui l’a dénoncé. Une somme maximale mais importante pour la télévision, dans un contexte économique global, en Ukraine, qui n’est pas des plus florissants. La chaîne ira en appel. Elle estime que certaines décisions n’étaient de son ressort, mais plutôt du gouvernement.
Côté russe, l’UER a réprimandé Channel 1 pour ne pas avoir diffusé le Concours Eurovision comme prévu, puisque sa participante n’a pas eu accès au territoire ukrainien. Les choses ne devraient pas aller plus loin pour la Russie.
Du rififi que l’UER ne voudrait plus voir se (re)produire à l’avenir. Les producteurs ont décidé de prendre la préparation de l’événement en main bien plus en amont pour soutenir le diffuseur-hôte. Voilà pourquoi, pour 2018, les dates et le lieu du Concours Eurovision ne sont pas encore officialisés. On devrait en savoir plus à la fin de ce mois…
Pierre Bertinchamps