Et si deux Belges étaient dans la course au Grand Prix de l’Eurovision ? Olivier Kaye fait partie des finalistes de la sélection roumaine, qui se tiendra dimanche soir.
Entre Olivier Kaye et la Roumanie, ça devient une drôle d’histoire d’amour ! Après qu’il ait remporté, l’été dernier, le Premier Prix du concours Cerbul De Aur, à Bucarest (une compétition de chansons organisée par la télévision publique TVR), la chaîne lui a proposé de s’inscrire à la sélection pour l’Eurovision 2019.
Le week-end dernier, le Liégeois était déjà dans la course, et il a remporté, haut la main, sa place en finale. Ce dimanche 17 février, ce sera le grand soir, voire peut-être une double petite revanche puisqu’Olivier Kaye n’avait pas été choisi pour représenter la Belgique en 2017. Et l’an dernier, à la grande sélection pour Saint-Marin, il n’avait pas non plus reçu son ticket pour Lisbonne. La 3e sera peut-être la bonne ?
Notre compatriote fait partie des trois grands favoris de la soirée de sélection pour l’Eurovision. La tâche sera tout de même ardue puisqu’il est en concurrence avec la chanteuse lyrique américano-roumaine Laura Bretan, qui a participé à «America‘s Got Talent» et qui a aussi remporté la version roumaine du même concept. Du lourd, donc…
«Il est considéré, ici, comme un favori», explique Olivier Vanhoutte, chargé de la communication du chanteur et qui est aussi à Bucarest pour soutenir Olivier Kaye. «Mais on ne peut pas cacher qu’il a une petite faiblesse : il n’est pas de nationalité roumaine. Après tout, ça ne l’a pas empêché de remporter deux prix, en août dernier, dans un concours très local. Et là, c’est le public qui avait voté en masse pour lui alors qu’il y avait des artistes roumains et moldaves, très célèbres, dans la compétition.»
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Pour cette finale, un jury international est installé, et composé de Moldaves, d’Israéliens, de Danois et d’Anglais. Ils auront 6 parts lors des votes. Le public sera le 7e juré, ses préférences vaudront pour 14% de la cote finale. «Olivier a fait de bonnes répétitions, ce vendredi, et il est très confiant.», assure le manager. «À l’inverse de l’Eurovision, pas de répétitions prévues le jour de la finale. Ça permet aux candidats d’être bien reposés pour le direct.» Sa chanson «Right Now» est composée par une star là-bas : Ovidiu Jacobsen, qui a représenté la Roumanie à l’Eurovision en 2010 et 2014. Le titre – en anglais – aborde le thème de la confiance en soi.
Si le candidat à la 5e saison de «The Voice Belgique» se retrouve dans la sélection roumaine, c’est évidemment grâce à son succès au Golden Stag Festival (Cerbul De Aur) en 2018. Conquis par le talent du Belge, à la sortie de scène, les producteurs de la télévision roumaine évoquaient déjà une participation à leur finale nationale. Olivier Kaye s’est pris au jeu et l’engouement des réseaux sociaux a fait le reste. Et pour parfaire la langue roumaine, il vient de passer une semaine dans une famille à Bucarest. D’ailleurs sa copine est d’origine roumaine et parfaite bilingue. De quoi l’aider dans l’apprentissage.
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«Olivier est très bien dans ses baskets, même si ce concours est encore d’un autre niveau», confie Olivier Vanhoutte. «Il y a toujours des petites choses à parfaire, mais dès qu’on lui explique, il se corrige et donne le meilleur de lui-même.» Et même si la chance ne lui sourit pas demain, il aura déjà tout gagné puisque le single «Right Now» est disponible sur les plateformes de streaming et de téléchargement. Et sa promotion sur les réseaux sociaux est lancée suite à l’aventure roumaine.
Dans la perspective où Olivier Kaye remportait son billet pour l’Eurovision, il y a aurait deux Wallons dans la compétition européenne. Une première. Et si la Belgique et la Roumanie se qualifient pour la finale du samedi 18 mai, ce seront deux «Voiciens» qui seront dans la course au Grand-Prix. Leslie Cable, productrice de «The Voice Belgique» et de l’Eurovision pour la RTBF, ne saura pas où donner de la tête à Tel Aviv !
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Pierre Bertinchamps