Après de longues années d’absence, Les Charlots remontent sur scène. Plus en forme et déjantés que jamais mais avec les contraintes d’aujourd’hui.
C’est il y a trois ans, lors d’un festival en Belgique, que les Charlots ont eu l’idée de refaire de la scène. Invités à Trazegnies pour un événement qui leur était dédié, les trois «rescapés» du groupe, Gérard Filippelli, Jean Sarrus et Jean-Guy Fechner retrouvent leurs premières amours. Quelques mois plus tard, le single «Charlots Forever» sort histoire de fêter les 50 ans de carrière de la formation (créée en 1966).
La magie opère, et le trio se relance dans le showbiz, dans un autre festival, à Marbehan. Depuis, festivals et galas se multiplient avec l’aide des Liégeois de Gauff’ au suc, leurs «enfants spirituels». Les Charlots s’éclatent sur scène, et le public en redemande.
Au programme, les titres qui ont fait leur succès, mais à la sauce 2016. L’alcool et les sujets religieux sont un peu «touchy» aujourd’hui. Le groupe s’adapte mais regrette cette liberté d’expression perdue au fil du temps.
Le public aguerri n’est pas composé que des quinquagénaires nostalgiques. Les jeunes sont assez nombreux, à la grande surprise des Charlots. Les rediffusions des films à la télé font connaître la troupe à la jeune génération. En 2015, les aventures des Bidasses sont passées 80 fois sur la télévision française. Merci la TNT !
Malgré l’âge des membres, les Charlots assurent, et n’ont aucun régime particulier pour garder ce dynamisme. «Peut-être rester de bons vivants», ajoutent-ils. Et après ? Là, ils viennent de reprendre la scène, mais qui sait, les choses pourraient s’enchaîner pour un come-back au cinéma. Mais l’échec du «Retour des Bidasses», en 1992 pourrait rendre les choses moins évidentes.
Ce jeudi soir, les Charlots vont faire de la concurrence à Louane aux Francofolies. Que le(s) meilleur(s) gagne(nt)…
Pierre Bertinchamps
Copyright photos : Sven Hanssen
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