La république de l’Oural, à cheval sur l’Europe et l’Asie, va faire son entrée au Concours Eurovision Junior en novembre prochain.
Un nouveau pays intègre la grande famille de l’Eurovision : le Kazakhstan. On va tout de suite balayer le côté autoritaire du régime présidentiel du pays. Ce n’est pas le premier, ce ne sera pas le dernier, et de toute façon l’Union Européenne de Radiotélévision (UER) ne voit que l’aspect artistique d’un nouveau venu, jamais son classement selon le respect des droits de l’Homme (108e place, entre la Géorgie et le Biélorussie), ou encore celui de la liberté de la presse (158e, juste après la Turquie, mais devant le Burundi et l’Irak !).
Le pays arrive dans la compétition culturelle européenne par la petite porte, celle du Concours Eurovision de la chanson Junior qui sera diffusé le 25 novembre prochain, depuis Minsk, en Biélorussie. Le Kazakhstan s’intéresse à l’Eurovision depuis 2017, où la chaîne publique (Khabar Agency) avait acquis les droits pour diffuser l’événement.
Entre-temps, le pays est devenu membre affilié de l’UER. C’est-à-dire qu’il est au même niveau que l’Australie. La RTBF, France Télévisions ou la BBC, par exemple, sont des membres actifs. La télévision kazakh ne répond pas aux conditions pour faire partie du cercle très fermé des 73 membres. La république est en dehors de la zone européenne de radiodiffusion telle que définie par l’UIT, soit à l’est par le 40e méridien est de Greenwich et au sud par le 30e parallèle nord.
Cette participation à l’édition junior pourrait être le sésame qui va permettre au Kazakhstan de rejoindre la version adulte, en mai 2019, en Israël. Un allié de plus pour la Russie, c’est toujours ça de pris (même si il n’y a pas de (géo)politique à l’Eurovision, c’est bien connu…). Et puis, plus on est de fous, plus on rit…
Concernant le format junior, la France signe son retour en 2018, ainsi que l’arrivée du Pays de Galles. Avec 19 pays, le record de jeunes candidats sera battu lors de cette 16e édition enfantine.
Pierre Bertinchamps