En 60 ans, la Belgique n’a pas toujours brillé à l’Eurovision, mais est toujours repartie la tête haute. Passage en revue de nos plus beaux flops.
Si on met de côté le joli succès de Loïc Nottet l’an dernier, le parcours de la Belgique au Concours Eurovision de la Chanson n’a pas toujours été aussi rose que le nœud papillon de Sandra Kim en 1986 ! On peut même dire que certaines gamelles ont laissé des traces, tant pour le pays que pour les chanteurs.
Il faut savoir que la Belgique est un cas particulier. À l’inverse de nos voisins européens, le choix des candidats ne se fait pas dans la continuité. Depuis 1957, la VRT choisit une année, la RTBF, l’année suivante. Et même si les deux chefs de délégation jettent un œil sur le travail de l’autre (à noter que dès 2018, en Flandre, Maarten Verhaeghen cèdera sa place à Lynn Hanon, comme cheffe de délégation), il n’y a aucune réelle évolution continue, pas de travail de longue durée, comme on peut le sentir parfois dans d’autres pays.
Avant de passer en revue nos plus beaux gadins, rappelons que la Belgique à l’Eurovision a aussi brillé en haut du classement avec Sandra Kim (1986), Urban Trad (2003), Jean Vallée (1978), Loïc Nottet (2014), Louis Neefs (1969), Stella (1982), Tonya (1966), Tom Dice (2010) ou encore Mélanie Cohl (1998). A contrario, le pays a terminé (officiellement) bon dernier en 1973, 1985, 1993 et 2000.
Nathalie Sorce – «Envie de vivre» (2000)
C’est une des défaites les plus cuisantes de l’Eurovision (surtout pour la RTBF). Un plébiscite lors de la sélection nationale… et juste 2 points à l’Eurovision ! Une ambiance en berne sur place et déjà des soupçons de votes dirigés après les appels d’une communauté religieuse lors de la finale nationale. La chanteuse n’est plus apparue sur les radars depuis…
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Copycat – «Copycat» (2009)
On attendait beaucoup du style Rockabilly de Copycat, soutenu par Le Chat de Geluck (que le réalisateur de la télévision russe a complètement zappé durant le direct…).
La réalité a été tout autre (un seul point lors de la 1/2 finale), tout comme le comportement de Patrick Ouchène sur place, façon Elvis Presley, période «tous les excès». Lui non plus n’est plus sous le feu des projecteurs…
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Barbara Dex – «Iemand als jij» (1993)
Malgré sa jolie ballade, Barbara Dex a marqué les esprits puisque arrivée dernière avec 25 points, elle a éliminé la Belgique pour le concours suivant. Les nouveaux pays (de l’Est) ne permettant plus de produire un show d’une durée acceptable, les mauvais élèves étaient, dès cette année-là, d’office recalés.
Barbara Dex a aussi laissé une empreinte. Sa robe a tellement fait parler d’elle, que depuis 1994, l’artiste le plus mal fagoté reçoit le Prix Barbara Dex de la part du public. Soyons de bons comptes, depuis, la chanteuse flamande s’est métamorphosée…
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Telex – «Euro-vision» (1980)
Parfois des flops deviennent des tops. En 1980, le mythique groupe Telex veut réveiller l’Eurovision. Et ça marche… En reprenant l’indicatif du Concours et y expliquant tout le bien qu’ils en pensent, le band de Marc Moulin s’est mis l’UER à dos. Et depuis, il est absolument interdit de tourner l’institution en dérision. Ils n’ont vraiment pas le même humour, ces Européens…
Merci malgré tout à ceux qui nous ont donné 14 points ce soir-là !
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Pas de deux – «Rendez-vous» (1983)
Déjà sifflée lors de la sélection nationale de la BRT (l’ancêtre de la VRT) à l’époque, la chanson ne fera pas beaucoup mieux à l’Eurovision mais décrochera tout de même 8 points des Espagnols. Un chef d’œuvre du patrimoine musical belge…
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Morgane – «Nous, on veut des violons» (1992)
Choisie par les téléspectateurs de la RTBF, Morgane part à Malmö, en 1992, avec un handicap : une accusation de plagiat sur les épaules. Si aujourd’hui la chose est prise avec moins de gravité (et notre candidate Laura Tesoro en sait quelque chose cette année…), il y a vingt-quatre ans, la presse en faisait ses choux gras, et les jurés s’en régalaient.
Au final, Morgane termine 20e sur 23, avec 11 points. Une déconvenue qui n’empêchera pas la chanteuse liégeoise de faire une jolie petite carrière, chez nous, grâce notamment à «10 qu’on aime» sur RTL-TVI.
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Serge et Christine Ghisoland – «À la folie ou pas du tout» (1972)
À voir le classement (17e/18), on peut dire que c’était plutôt «pas du tout»… Mais avec tout de même 55 points engrangés, on dira que c’était aussi un peu «la folie» !
L’astuce ? Le système de vote, particulier cette année-là : deux membres pour chaque pays représentaient le jury et se trouvaient dans un studio à part. Un ayant moins de 25 ans, le second ayant plus. Ils devaient attribuer une note entre 1 à 5 chacun à tous les pays, excepté le sien.
Et la robe de Christine, on en parle ?
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Nicole & Hugo – «Baby, baby !» (1973)
Il y a des bottom qui valent mieux que toutes les 1res places du monde. C’est le cas pour le duo Nicole & Hugo – que l’on a rebaptisé parfois les batteurs électriques, en souvenir de leur chorégraphie cultissime avec leur combinaison seventies à souhait – qui malgré une 17e place sur 17 (et 58 points) a presque récolté le même succès que Sandra Kim. Au point que la télévision danoise les a rappelés pour fêter le 50e anniversaire du Concours, en 2005.
L’une ou l’autre pub, en Flandre, entre deux passages télé (souvent pour reparler de l’Eurovision), le couple a aussi sorti des remix en anglais, français, néerlandais et allemand dans les années 2000. Et quand on cherche une image «symbole» de l’Eurovision pour un sujet télé, devinez à qui on pense ?
À l’Eurovision (comme ailleurs), la Belgique est un plaisir et doit le rester ! Tantôt en haut, parfois en bas, ce qui fait aussi le charme de notre pays, c’est quand on se gausse sur un Belgium One Point !
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Pierre Bertinchamps
Merci à la base de données Eurovision de Christian Masson.