Le torchon brûle entre Kiev et Moscou. Ioulia Samoylova ne pourra pas entrer en Ukraine pour participer à l’Eurovision 2017.
Dès que l’Ukraine a accepté l’organisation du prochain Concours Eurovision, on savait que le fleuve serait long, et pas toujours tranquille. Preuve encore aujourd’hui, puisque le pays organisateur ne veut pas de la chanteuse de son voisin la Russie. Motif : cette dernière a donné un concert en Crimée.
La sanction est claire, puisque ce sont les Services spéciaux (SBU) qui viennent d’interdire pour 3 ans, l’entrée sur le territoire d’Ioulia Samoylova. Selon eux, la chanteuse a violé des lois ukrainiennes. Elle s’est produite en concert, en Crimée, en 2015, alors que Moscou revendiquait l’annexion de la région depuis un an. L’Ukraine estime donc qu’Ioulia a «violé» sa souveraineté.
De son côté, l’UER a pris acte de la décision des autorités ukrainiennes sans trop pouvoir s’y opposer. «Nous devons respecter les lois du pays hôte, mais nous sommes profondément déçus de cette décision car nous pensons qu’elle va à l’encontre de l’esprit du concours et de la notion d’inclusion qui est au cœur des valeurs de l’Eurovision», exprime l’organisation par communiqué. «Nous continuerons un dialogue avec les autorités ukrainiennes dans le but de faire en sorte que tous les artistes puissent participer au 62ème Concours Eurovision de la Chanson à Kiev, en mai», ajoute l’UER. La diplomatie russe parle d’une décision «révoltante».
Hier, on apprenait que Robbie Wiliams était prêt à reprendre le flambeau pour faire briller le drapeau russe à Kiev. Au-delà de la blague, le climat entre les deux voisins semble s’assombrir de jour en jour. À un peu plus d’un mois des premières répétitions, la grande fête de la chanson européenne risque de virer au cauchemar. Suite au prochain épisode…
Pierre Bertinchamps