La lecture sera-t-elle un jour remboursée par la sécurité sociale ? Pourtant, quand on évoque son pouvoir d’évasion, on en oublie souvent qu’elle soigne : les angoisses, les colères étouffées, les solitudes…
Quand le monde pèse trop lourd, que même la lumière semble boiter, il suffit parfois d’ouvrir un livre, comme pour laisser entrer un peu d’air, un peu d’ailleurs. Et se rendre compte qu’on n’est pas seul. Que d’autres ont vécu les mêmes tourments, qu’ils ont réussi à les formuler, que les arcs-en-ciel sont revenus juste avant le beau temps.
Lire, certes, mais quoi ? Si le médecin, comme c’est fort probable, n’est pas le référent idéal en la matière, les bibliothécaires, libraires, associations… sont, après lui, les prescripteurs les plus appropriés.
Il existe même des formations, chez nous, en bibliothérapie. En complément d’une revalidation, d’un traitement, même lourd, la lecture, l’expérience des autres ont le pouvoir de dorloter l’esprit, et par conséquent, le corps.
Lisez, lisez ! Il en restera toujours quelque chose.
