«La valeur n’attend point le nombre des années !» Au XVIIe siècle, Corneille, dans «Le Cid», avait dû s’attirer les foudres des adultes réactionnaires. Car à l’époque (comme à chaque période, d’ailleurs, depuis l’Antiquité et sans doute bien avant), les jeunes étaient déjà critiqués : flemmards, immatures, bons à rien… Fossé des générations ?
Sans doute, car pour les adultes dotés, bizarrement, d’une mémoire très courte, les enfants ne sont pas aussi courageux, travailleurs et perspicaces qu’ils l’ont été eux-mêmes. Je rigole. Les talents qui s’expriment un peu partout aujourd’hui sont parfois encore adolescents. Mais à la différence de la nôtre, cette génération revendique du sens à sa vie, a soif de justice, semble plus consciente, exigeante et affirme sa volonté. Quand nous restions sur les rails, eux sortent du cadre.
Les comédiens, comme Jacob Elordi, la Créature de Frankenstein dans le film éponyme (Netflix), n’échappent pas à cette posture. Et c’est tant mieux. Quitte à passer pour des prétentieux, arrogants ou présomptueux.
C’est qu’il faut compter sur cette postérité et la traiter d’égale à égale. Il n’est jamais trop tard pour bien faire…
