L’expatriation n’a rien de romantique. Elle a, au contraire, tout d’un parcours du combattant. Ceux qui quittent leur pays, leurs racines, leur famille, leurs amis ne le font généralement pas par plaisir. Mais parce qu’ils y sont poussés. Ainsi, pour échapper aux tensions raciales, à la sensation de ne plus être en sécurité, au coût de la vie ou à la politique agressive de Donald Trump, des Américains ont pris la poudre d’escampette ou envisagent de le faire. En payant souvent le prix fort, car l’exil a un coût.
Il faut dire qu’en trois mois, à peine assis dans le fauteuil du Bureau ovale et avec toute la violence dont il est capable, le Président a, entre autres, licencié des milliers de fonctionnaires, déclaré la guerre commerciale au reste du monde et expulsé des dizaines de milliers de migrants.
Avoir une autre couleur de peau que le blanc ou être différent est devenu dangereux au pays de l’Oncle Sam.
Alors, autant partir. Des quidams en grande majorité. Mais aussi des artistes, des scientifiques que l’Europe est toute prête à accueillir. Pour autant qu’elle en ait les moyens. Mais ça, c’est une autre histoire.
