Nadine Lejaer

Je vous en prie…

Nadine Lejaer Rédactrice en chef

La galanterie serait donc aussi ringarde qu’un chapeau à plumes au XXIe siècle ? Pourquoi a-t-elle été balayée d’un revers de paluche virile par les revendications féministes ? « Vous voulez l’égalité ? Prenez donc la porte en pleine figure ! » Sauf que… l’équité la plus élémentaire n’a jamais demandé la disparition de la courtoisie, juste celle des privilèges.

Le plus drôle, c’est que cette révolution des mœurs n’est pas une « invention » masculine. Au XVIIe siècle, ce sont les femmes qui en ont posé les règles, lassées de la brutalité des rapports de force. Elles ont civilisé les manières avec tact, patience… tout en étant, du reste, moquées par leurs contemporains.

Or, la galanterie n’interdit ni l’indépendance, ni la facture partagée, ni les femmes présidentes, conductrices de train ou championnes d’échecs.

Aujourd’hui, explique le Pr Benoît Denis cette semaine dans votre magazine Télépro, elle consisterait plutôt à ne plus complimenter une collègue pour sa tenue ou sa coiffure, mais pour la qualité de son travail. Et mieux encore, à ne plus lui couper la parole.

Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage, disait l’autre…

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