Regarder le foot belge à la télé est – actuellement – impossible. Les contrats avec les opérateurs sont toujours au point mort.
Dure dure… la vie d’un fan de football ! Le championnat (Jupiler Pro League) a repris et les images des rencontres ne sont disponibles nulle part sur le petit écran, même en zappant de long, en large et en travers. Pourquoi ? Parce que DAZN – détenteur des droits pour cinq saisons – n’a pas trouvé d’accord avec les opérateurs (Proximus et Telenet).
Évidemment, derrière cet imbroglio, il y a une histoire de sous… DAZN, qui a sorti le carnet de chèques pour le foot belge (84 millions d’euros par saison), souhaite amortir son investissement. Quant aux opérateurs, ils voient leurs abonnés à la télévision digitale fondre comme un granité au soleil et préfèrent ne pas trop dépenser pour maintenir leur budget en équilibre. Le tout avec le spectre de l’IPTV illégale qui plane et mine les relations entre les acteurs. Bref, le duel se joue sur « Moi, j’ai les contenus » contre « Moi, je détiens les plateformes indispensables pour les diffuser à la télé », l’un n’allant pas sans l’autre…
À ce petit jeu, le grand perdant est le téléspectateur fan de football. Il pourrait souscrire un abonnement à la plateforme en ligne de DAZN, mais il est plus cher que les anciennes offres des câblos. Par ailleurs, si un accord était trouvé, que faire de l’abonnement doublon ? DAZN déclare qu’il a réalisé des connexions records pour les deux premières journées sur sa plateforme, seule à proposer des images des rencontres (avec une offre promotionnelle). En parallèle, les discussions ont repris avec les opérateurs et, chaque jour, un nouvel épisode démontre qu’au final… rien n’avance vraiment !
Après les joueurs, le foot business touche aussi le téléspectateur… Un avant-goût de ce qui risque bientôt d’arriver avec les grosses compétitions comme la Champions League, l’Euro de foot ou la Coupe du Monde si les montants des droits télé continuent de s’envoler ? On est à la limite du carton rouge.