Julien Vandevenne

La musique qui se regarde

Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Douze jeunes candidats (cinq filles et sept garçons) de sept nationalités différentes, enfermés pour un séjour d’une semaine dans un même lieu à Waterloo, invités à se produire chaque soir en direct sur nos petits écrans… Non, il ne s’agit pas de la dernière téléréalité à la mode, mais du Concours musical Reine Élisabeth. Une bulle de raffinement et de travail acharné dans le brouhaha médiatique.

C’est le rendez-vous annuel des mélomanes. Tous les soirs de cette semaine à 20 h, les jeunes musiciens s’invitent sur La Trois pour la finale du «CMIREB», de son vrai nom le Concours musical international Reine Élisabeth de Belgique.

Fondé en 1937, cet événement à nul autre pareil alterne chaque année entre des sessions consacrées au chant, au violon, au violoncelle et au piano. C’est ce dernier instrument qui est cette fois à l’honneur dans la salle Henry Le Bœuf, au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Les finalistes sont départagés par un jury composé de professionnels internationaux. La proclamation des résultats aura lieu en direct samedi aux alentours de midi.

Cette compétition, c’est l’occasion de se rappeler que la musique s’écoute, évidemment, mais qu’elle se regarde aussi !

Comment ne pas être bluffé(e) par exemple par Yuki Yoshimi, lundi soir. Arrivé frais comme un gardon sur scène, ce Japonais était dégoulinant de sueur vingt minutes plus tard, alors qu’il n’avait pas encore joué la moitié de son programme. À l’inverse des joueurs de tennis, personne pour venir lui éponger le visage, ce qui ne l’a pas empêché de livrer une prestation sans faille, tout en subtilité.

Idem mardi soir avec l’Américaine Rachel Breen, qui semblait vivre intensément, dans son monde, chaque note sur son clavier. Sans oublier la prestation tout en maîtrise de notre compatriote Valère Burnon, considéré à juste titre comme l’un des favoris.

« Nulle part ailleurs, on ne voit un tel concours à la télé », nous fait remarquer Caroline Veyt, présentatrice sur La Trois. « On rend le classique accessible à tout le monde grâce à ces jeunes virtuoses qui font rêver. »

Avec le niveau des deux premiers soirs, on se réjouit d’entendre – et de voir – la suite !

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