Des mois qu’on en parlait… Cela devait être l’un des temps forts de la saison sur les chaînes du service public. Mais le lancement de la saison 2 de «Fort Boyard Belgique», ce dimanche sur Tipik, s’impose déjà comme l’un des plus gros flops de l’année. Un échec que la RTBF ne doit qu’à elle-même.
En programmant «Fort Boyard Belgique» un dimanche soir à 20 h 35, la RTBF semble oublier que l’émission vise avant tout les familles. Terminer au-delà de 22 h, veille d’école, revient à priver le programme d’une partie essentielle de son public naturel : les enfants. Dès lors, comment s’étonner que les audiences aient plongé dès le premier numéro ? Même pas dans le top 20 de cette journée à la météo maussade…
Le concept n’est pas en cause : il a fait ses preuves, ici comme ailleurs. Malgré son départ de France 2, même Olivier Minne avait joué le jeu pour les Belges, se livrant aux interviews dans la presse et à plusieurs bandes-annonces.
C’est l’horaire qui tue l’élan avant même que l’aventure ne commence. À l’heure où toutes les chaînes redoublent d’efforts pour rassembler, la RTBF choisit un créneau qui disperse. Un mauvais calcul stratégique, doublé d’une concurrence écrasante ce soir-là, avec la finale de «L’Amour est dans le pré» sur RTL tvi, et le début d’une nouvelle série policière sur La Une.
Un service public se doit pourtant de connaître les habitudes des foyers qu’il prétend toucher. Les programmateurs vivent-ils dans leur tour d’ivoire, comme le Père Fouras ?
À ce rythme-là, ce dernier risque bien de ruminer longtemps sa revanche.