Nous ne sommes plus dans la fiction. Enfin, à moitié… Aujourd’hui, au Japon, des millions de jeunes – surtout des filles – font le choix d’entretenir une relation, voire de se marier avec… des personnages fictifs, puisés, notamment, dans des applications romantiques (appelées otome games). Les bénéfices de ce phénomène qui se mondialise ?
Des montants astronomiques, chaque année, tombant dans l’escarcelle de la multitude de firmes spécialisées dans ce juteux marché. Car qui dit union dit aussi alliances gravées, faux certificat de mariage, cérémonie à l’occidentale dans des chapelles de location ou des lieux prestigieux, robe somptueuse, maquillage, coiffure et tout le toutim.
Pour « incarner » l’époux du jour : une peluche, une poupée ou un panneau en carton grandeur nature.
Provocation ? Fuite ? Réinvention du sentiment amoureux ? Dans votre magazine Télépro cette semaine, l’anthropologue Agnès Giard y voit moins une folie qu’un geste de résistance dans une parenthèse enchantée.
Et moi, je ne sais plus quoi penser…
