Julien Bruyère

Ouh les vilains !

Julien Bruyère Rédacteur en chef adjoint

Déjà dans « L’Iliade » et « L’Odyssée », il y a près de trois mille ans, Homère avait pris soin de doter les « méchants » de son histoire de motivations crédibles. Bien sûr, celles-ci dépendaient beaucoup des dieux grecs et de leur conflits internes, mais chaque opposant aux héros avait ainsi de bonnes raisons d’agir comme il le faisait – du moins à ses yeux -, et rare était la cruauté gratuite. Depuis, les « vilains » de fiction ont été déclinés à toutes les sauces, du plus brutal au plus subtil, du plus torturant au plus torturé, du plus repoussant au plus séduisant. Mais ils ont toujours la cote auprès du public qui en redemande.

« Que vous le vouliez ou non, ils laisseront toujours des traces sur vous et sur votre façon de voir le monde », souligne le Dr Samuël Leistedt dans la longue interview qu’il nous a accordée (à lire cette semaine dans votre magazine Télépro pages 12 à 14).

Le psychiatre souligne aussi que dernièrement, quelques caps supplémentaires ont été franchis dans leur représentation, les scénaristes n’hésitant plus à consulter des spécialistes de la santé mentale pour affiner encore plus la crédibilité de leurs antihéros.

En revanche, le spécialiste précise aussi que, quel que soit ce degré de précision, la réalité, hélas, dépassera toujours la fiction…

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