Il pèse deux tonnes, ne s’ouvre jamais quand ça urge, et contient tout… sauf ce qu’on cherche. Car le sac (à main, à dos, banane…) est le seul objet du quotidien capable d’avaler un trousseau de clés, un chewing-gum entamé, un ticket de bus de 2017, un stylo sans capuchon qui a repeint la doublure et une pince à cheveux qu’on croyait subtilisée par les lutins. Sans compter, évidemment, les indispensables : portefeuille, smartphone, carnet, beurre de cacao, mouchoir…
Extension de soi, test de personnalité, multilingue, il traduit la classe sociale, le style, l’organisation, les préoccupations… Du dehors, cabas, mini, griffé ou chiffon, clinquant ou sobre, il en dit aussi long sur le statut et les contradictions de son (les hommes aussi s’y sont mis) ou sa propriétaire.
Bien qu’il change au gré des modes et des saisons, il obéit à une règle immuable : son inviolabilité. Ne vous faites jamais prendre la main dans celui de quelqu’un d’autre, même d’un(e) proche : le sac, éminemment personnel, est sacré !
