Que serait l’eau chaude des Bretons chers à Astérix sans son nuage de lait ? Que seraient les célèbres photographies du Studio Harcourt sans leur intense palette argentée ? Que serait La Ronde de nuit sans ses jeux d’ombre et de lumière incroyablement maîtrisés par Rembrandt ? Une boisson sans goût, des œuvres fades vite tombées dans l’oubli.
Car la nuance ne se décline pas qu’en cinquante variantes de Grey. C’est elle qui permet aux éléments, aux idées de s’adapter harmonieusement au sein d’un espace physique ou spirituel.
Prenez un échiquier : les cases ne paraissent blanches et noires que parce qu’entre elles, un presque imperceptible lien de gris les unit. Sans lui, le damier se déliterait.
Et force est de constater que bien trop souvent, nous perdons dans nos échanges, nos argumentations, nos convictions aussi ce que la nuance pourrait leur apporter.
Pensons donc à prendre de la hauteur pour voir « l’ensemble du tableau » par le « grand bout de la lorgnette ». C’est de cette façon que nous retrouverons un peu de cohérence dans nos débats, publics et privés.
