Les avocats américains de la femme qui affirme avoir été forcée à avoir des relations sexuelles avec le prince Andrew quand elle avait 17 ans souhaitent que le prince fasse une déclaration sous serment.
Dans une lettre déposée devant un tribunal de Floride (sud-est des Etats-Unis), les avocats de la victime, dont l’identité n’est pas précisée, sollicitent au prince Andrew « un entretien sous serment au sujet des relations que vous avez eues avec Jane Doe #3 vers le début de l’année 2001. Jane Doe #3 avait 17 ans à l’époque ».
« Jane Doe » est un terme américain générique qui permet de préserver l’anonymat d’une victime ou de désigner la dépouille d’une personne qui n’a pas été identifiée.
« L’entretien pourrait avoir lieu au moment et à l’endroit de votre choix. Avec votre aide, je pense que l’entretien pourrait durer deux heures », précisent les avocats dans ce document, déposé devant un tribunal de Palm Beach mercredi.
Les avocats ont joint à la lettre une photo du duc d’York, 54 ans, enlaçant la femme.
Sollicité par l’AFP, le cabinet de Bradley Edwards, qui défend la victime présumée, n’a pas souhaité s’exprimer.
La femme, qui a porté plainte, affirme avoir été « forcée à avoir des relations sexuelles » avec le prince Andrew à Londres, New York et sur une île des Antilles par le milliardaire Jeffrey Epstein.
Selon elle, Epstein la traitait comme une « esclave sexuelle ».
Ce richissime banquier d’affaires de Wall Street, ami intime du prince, a été condamné en 2008 pour avoir eu recours aux services de prostituées mineures.
Lorsque la femme a porté plainte il y a quelques semaines, Buckingham Palace a nié ces allégations : « Toute suggestion selon laquelle des actes inconvenants ont été commis avec une mineure est catégoriquement fausse ».