Le musicien était présent sur la scène du NRJ Music Tour, à l’occasion des festivités du 15 août à Liège.
Alex Germys a seulement 23 ans, et déjà un beau parcours. Un tube avec KLil et des collaborations avec Lost Fréquencies et Henri PFR en tant que producteur, le jeune homme reste modeste. «Je ne vais pas m’auto-qualifier de prodige !», sourit-il. «Personne ne fait ça, mais ce qui m’arrive est assez cool, et je prends tous les compliments qu’on me donne.» Cet été est plutôt cool aussi pour Alex qui se produit dans plusieurs festivals, avant une rentrée plus chargée en studio notamment avec Loïc Nottet, et un gros projet, «à caractère international» est aussi sur le feu.
Être autant courtisé dans le milieu, c’est un rêve ?
Ce n’est pas vraiment arrivé par hasard. Ce sont des idées que j’avais en tête et que j’ai tenté de concrétiser. J’ai essayé de m’améliorer auprès des producteurs, en apportant à chaque fois, des choses plus professionnelles. Ensuite, ce sont des rencontres et une présence au bon moment et au bon endroit. C’est un ensemble de choses…
Vous avez démarré à 16 ans, vous aviez déjà une idée précise de ce que vous vouliez proposer ?
J’étais très fan de Timbaland. Je décortiquais tous les morceaux que j’entendais à la radio, et j’ai essayé à mon tour de construire une chanson. J’ai acheté un petit synthé, avec un petit programme et j’ai «chipoté». Ca ne ressemblait pas à grand-chose au début, mais j’ai persévéré.
Vous avez pris des cours ?
Non, j’ai appris le piano sur le tas. À force de «chipoter», j’ai compris la logique des notes. Et au fil des années, on s’améliore peu à peu.
S’appeler Germys (Alex est le fils du Directeur des divertissements de la RTBF, NDLR), c’est un handicap ?
Dans les médias, il n’y a pas grand monde qui m’en parle. J’ai été soutenu aussi bien par la RTBF que RTL, et j’ai beaucoup d’amis des deux côtés. Et à la RTBF, il n’y a jamais eu de barrières parce que j’étais le «fils de». Les gens qui écoutent la musique à la radio, ne savent pas qui est mon père. C’est le bon son qui leur parle en premier. Et ça me convient très bien qu’on ne m’en parle pas si souvent… (rires)
Vous veniez souvent dans les coulisses d’émissions et de concerts, comme le «NRJ in the Park», c’est là que le déclic a eu lieu ?
Je suis là-dedans depuis que je suis tout petit, mais ce n’était pas tant la scène qui m’intéressait, mais plutôt l’envie de proposer des chansons, rencontrer les gens, et faire de la promo. Je voyais que ces personnes-là faisaient des choses différentes tous les jours et ne s’embêtaient pas. C’est ce qui m’attirait.
Passer de l’autre côté sur la scène, aujourd’hui, c’est stressant ?
Un peu. D’autant que par exemple pour les Francos, ma maison de disque était là, et elle regardait tout ce que je faisais ; C’était la première fois qu’ils me voyaient sur scène. Ce n’était pas mon premier live, mais c’était ma première grosse scène. Je pars du principe que les gens sont là, avant tout, pour faire la fête. Ils ne jugent pas forcément.
Pour vos collaborations, c’est vous qui faites le casting de vos «voix» ?
Je fais la production, puis j’imagine la voix qui collerait le mieux au projet, et j’entame des recherches sur Internet. Le bouche à oreille m’aide aussi. Et je vais voir pas mal de lives pour trouver une bonne inspiration. KLili, c’était via «The Voice», par exemple.
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Pour vos projets à venir, il y a des talents de l’émission qui vous intéressent ?
J’attends la prochaine saison ! Dans celle qui vient de se terminer, je n’avais pas trouvé de «voix» qui me convenait, à part celle d’Ellie Delvaux, que j’ai rencontré trop tard. Le morceau était presque fini.
C’est une voix qui vous inspire d’emblée…
Non, ce n’est que quand le morceau est créé que je peux me faire une idée. Je ne me mets pas de barrière. Je compose le morceau parce que je le kiffe, et ensuite je me pose la question de savoir qu’elle voix collerait bien. Si je procède dans l’autre sens, ça me limite de trop.
C’est pour cela que vos singles sont si différents ?
Oui, mais j’essaie de garder une certaine sonorité et il y a toujours une petite touche commune dans les percussions par exemple. Mais c’est vrai que la «vibe» est différente, ce qui donne quelque chose de plus doux et plus «chalouper».
C’est difficile de travailler avec les producteurs de Stromae ?
Pas du tout. C’est vraiment une collaboration. Nous sommes associés et nous avons créé un label ensemble. Chacun garde la tête sur les épaules. Quand il y en a un des deux qui s’emballe trop vite, l’autre le ramène sur terre. C’est une entente de potes…
Vous avez envie d’écrire pour Stromae ?
Il sera toujours mon mentor, et il me verra comme le «petit»… Je ne pense pas qu’il me demandera de faire quelque chose pour lui.
Vous avez essayé ?
Non. Et je n’ai pas envie, il n’en a pas besoin…
Et l’album de Loic Nottet ?
J’ai composé quelques morceaux. Ça avance, mais je ne donne pas de dates. Il devrait sortir incessamment sous peu…
Et vos projets ?
Je produits un nouvel artiste qui s’appelle Sloane et qui chante en français. On est en train de lui préparer un album. De mon côté, pas d’album en ce moment. Comme je ne chante pas, le public s’attend moins à ce que je fasse un album, et tant qu’il n’y a pas une véritable demande, je ne le fais pas. À l’étranger, il commence à y avoir un peu d’engouement au Canada et en Angleterre. Des pistes sont lancées là-bas, mais avant d’arriver en radio, le chemin sera long.
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Vous êtes le David Guetta belge ?
(Rires) Il y a plusieurs David Guetta belges, alors. C’est une vague, mais nous avons chacun notre style.
Entretien : Pierre Bertinchamps