Avec «Silence», en salles mercredi, le réalisateur américain Martin Scorsese livre un film austère et très personnel sur la foi et la spiritualité, à travers l’histoire de deux missionnaires jésuites au Japon au XVIIe siècle.
Longue fresque dépouillée de 2H39, « Silence » est adapté du roman éponyme de l’écrivain catholique japonais Shusaku Endo (1966), qui décrit le déchirement de missionnaires jésuites, pris de doute dans leur foi devant le « silence de Dieu » face au martyre infligé aux convertis japonais par les Shoguns, gouverneurs militaires.
« Silence » suit deux jésuites portugais, interprétés par Andrew Garfield (« The Social Network », « The Amazing Spider-Man ») et Adam Driver (« Girls », « Star Wars, épisode VII: le Réveil de la Force »).
Partis au Japon sur les traces de leur mentor, le père Ferreira (Liam Neeson), à une époque où les chrétiens sont victimes de persécutions dans ce pays, ces deux missionnaires vont devoir vivre dans la clandestinité auprès de ces « chrétiens cachés » (« kakure kirishitan »).
Il a expliqué que « trois ou quatre acteurs » avaient aussi refusé de faire le film, parce qu’ils « ne croyaient pas au sujet, à un personnage associé à la religion », car elle « ne faisait pas partie de leur vie ».
Difficile d’accès, cette oeuvre qui « exige une concentration du public », selon le réalisateur, place les spectateurs devant les dilemmes des personnages, tout au long d’un périple semé de dangers.
Jalonné d’images fortes, ce film à la mise en scène sobre mais soignée peine cependant à fédérer en raison de sa thématique âpre, tandis qu’Andrew Garfield et Adam Driver ne parviennent pas toujours à donner l’épaisseur attendue à leurs personnages.
Ce projet l’a « obsédé » depuis la fin des années 80, impliquant successivement plusieurs acteurs avant qu’il puisse finalement le réaliser, a-t-il expliqué.
« Pendant les 15 premières années, je ne savais pas vraiment comment adapter le livre au cinéma. Puis quand j’ai finalement trouvé, j’ai dû faire face à des problèmes juridiques et financiers considérables. Et j’étais continuellement découragé de le faire par la communauté d’Hollywood, parce que des films d’un autre genre étaient réalisés », a-t-il ajouté.
Il a expliqué que « trois ou quatre acteurs » avaient aussi refusé de faire le film, parce qu’ils « ne croyaient pas au sujet, à un personnage associé à la religion », car elle « ne faisait pas partie de leur vie ».
Difficile d’accès, cette oeuvre qui « exige une concentration du public », selon le réalisateur, place les spectateurs devant les dilemmes des personnages, tout au long d’un périple semé de dangers.
Jalonné d’images fortes, ce film à la mise en scène sobre mais soignée peine cependant à fédérer en raison de sa thématique âpre, tandis qu’Andrew Garfield et Adam Driver ne parviennent pas toujours à donner l’épaisseur attendue à leurs personnages.
Tout au long de leur terrible voyage, leur foi va être soumise aux pires épreuves.
Martin Scorsese, 74 ans, a expliqué se sentir « très proche de cette histoire » qui « aborde sérieusement » le thème de la « spiritualité », lors d’une conférence de presse de présentation du film à Paris mi-janvier.
« Je n’ai rien à cacher. Ce film, c’est ce que je suis aujourd’hui », a ajouté le réalisateur oscarisé de « Taxi Driver », de culture catholique, qui s’était déjà intéressé à la religion dans « La Dernière tentation du Christ ».
«Grande concentration du public»
« En un sens, ce film est celui qui a eu le plus de connexions avec ma vie personnelle », a souligné le cinéaste, pour qui la spiritualité est « quelque chose que nous ne devrions pas abandonner, et dont ne devrions pas être si certains qu’elle n’existe pas ».
Avec ce voyage contemplatif à travers les méandres de la foi, tourné à Taïwan en pleine nature, Martin Scorsese tourne le dos à sa veine plus grand public après « Le Loup de Wall Street », son plus gros succès commercial, pour s’offrir un film qui lui tenait à coeur depuis « depuis plusieurs décennies ».
Ce projet l’a « obsédé » depuis la fin des années 80, impliquant successivement plusieurs acteurs avant qu’il puisse finalement le réaliser, a-t-il expliqué.
« Pendant les 15 premières années, je ne savais pas vraiment comment adapter le livre au cinéma. Puis quand j’ai finalement trouvé, j’ai dû faire face à des problèmes juridiques et financiers considérables. Et j’étais continuellement découragé de le faire par la communauté d’Hollywood, parce que des films d’un autre genre étaient réalisés », a-t-il ajouté.
Il a expliqué que « trois ou quatre acteurs » avaient aussi refusé de faire le film, parce qu’ils « ne croyaient pas au sujet, à un personnage associé à la religion », car elle « ne faisait pas partie de leur vie ».
Difficile d’accès, cette oeuvre qui « exige une concentration du public », selon le réalisateur, place les spectateurs devant les dilemmes des personnages, tout au long d’un périple semé de dangers.
Jalonné d’images fortes, ce film à la mise en scène sobre mais soignée peine cependant à fédérer en raison de sa thématique âpre, tandis qu’Andrew Garfield et Adam Driver ne parviennent pas toujours à donner l’épaisseur attendue à leurs personnages.