La superstar portoricaine Bad Bunny a répondu aux partisans de Donald Trump critiquant sa participation au spectacle de la mi-temps du prochain Super Bowl, lors d’un monologue dans l’émission américaine de comédie satirique Saturday Night Live.
« Je suis impatient de faire le Super Bowl et je sais que les fans de ma musique à travers le monde sont également ravis », a dit samedi soir le prince du rap latino et du reggaeton, un des artistes les plus écoutés au monde, dans les studios de NBC à New York.
Il succédera à des superstars comme Madonna ou Beyoncé comme tête d’affiche du célèbre « halftime show » de la finale du championnat de football américain, devant des dizaines de millions de téléspectateurs.
Ce choix a indigné des partisans du républicain Donald Trump. La plupart des critiques reprochent à Bad Bunny de chanter exclusivement en espagnol. Certains le qualifient d’artiste « démoniaque » et s’indignent de le voir brouiller les frontières entre les genres avec ses vêtements ou son maquillage.
« Je suis ravi et je pense que tout le monde est content, même Fox News », a leur répondu le chanteur lors de l’émission diffusant un montage de personnalités sur la chaîne préférée des conservateurs aux Etats-Unis disant: « Bad Bunny est mon musicien préféré et il devrait être le prochain président ».
De son vrai nom Benito Antonio Martinez Ocasio, Bad Bunny avait apporté son soutien à la démocrate Kamala Harris contre Donald Trump pour la présidentielle 2024.
Cette année, il avait annoncé que sa tournée mondiale évitait les Etats-Unis en raison du risque de descentes de la police de l’immigration en marge de ses concerts.
Lors de l’émission, il a expliqué en espagnol que sa présence au Super Bowl était « une victoire » pour tous les Latinos aux Etats-Unis.
« Notre empreinte et notre contribution dans ce pays, personne ne pourra nous l’enlever ni l’effacer », a-t-il souligné.
Il a ensuite repris en anglais affirmant : « Si vous n’avez pas compris ce que je viens de dire, vous avez quatre mois pour apprendre (l’espagnol) », référence au Super Bowl prévu le 8 février à Santa Clara (Californie).
L’artiste vient de terminer sur son île de Porto Rico, territoire rattaché aux Etats-Unis, une série de concerts qui ont attiré plus d’un demi-million d’admirateurs.
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