Fashion Week: liberté glamour chez Kors, courbes chez Boss

Fashion Week: liberté glamour chez Kors, courbes chez Boss
AFP

Glamour et liberté, robes métalliques, plumes et sequins, Michael Kors a présenté mercredi à la Fashion Week de New York une collection automne 2016 qui se jouait des règles, Hugo Boss célébrant lui les courbes féminines.

Au premier rang du défilé Kors, toujours très couru, les actrices britannique Naomie Harris et américaines Blake Lively, Olivia Munn et Jennifer Hudson, ainsi que Riley Keough, la fille de Lisa Marie Presley.

« Cette collection n’a pas de règles. Pas de saison. Pas de moment de la journée », avait mis en garde le styliste américain.

Sa silhouette porte avec la même élégance un manteau sage en tweed gris et noir sur sweat à capuche et pantalon noir, ou une grosse veste en vison bleu clair avec motifs fleuris sur une jupe fendue. Elle défile aussi en robe chemise blanche ultra courte en organza à sequins argentés, porte une petite jupe couleur glycine rebrodée de plumes d’autruche, ou un gros manteau en brocard doré, avec chaussures et petit sac assorti.

La femme Michael Kors défile en robe chemise blanche ultra courte

Parmi les mannequins, Kendall Jenner, petite soeur de Kim Kardashian, défile en robe de brocard argenté. La Danoise Freja Beha Erichsen ouvre le défilé, en caban marine sur jupe en jean rehaussée de plumes d’autruche.

Une robe de tulle est entièrement couverte de broderies métalliques, très disco, contrastant avec la silhouette suivante, manteau amiral noir et couettes très années 1960.

« Instaglam ». « Le chic inimitable du style individuel… la liberté qui flirte avec les choses qui bougent… des plumes… des chaînes… des tweeds, des écossais… de luxueux brocards métalliques… », précisaient les notes du créateur américain milliardaire.

Succombant lui aussi à la « Fast Fashion », il a mis en vente quelques pièces de son défilé dans la journée.

– Boss tout en courbes –

Après avoir présenté sa propre collection vendredi, le Canadien d’origine taïwanaise Jason Wu offrait sa cinquième saison pour Boss mercredi, et a choisi de célébrer en beauté les courbes féminines, inspiré par les années 1950.

« J’ai toujours joué avec des lignes très strictes, des lignes architecturales ces quatre dernières saisons. Mais pour ma cinquième, je voulais les libérer un peu, travailler plus sur les courbes. Beaucoup d’idées sont venues des années 1950, avec leurs formes si féminines. Mais je voulais aussi le faire de façon architecturale, qui ait du sens pour Boss », a-t-il expliqué à l’AFP.

D’où ces volumes nouveaux, très construits mais aussi plus doux, avec des nervures courbes qui courent le long des robes et mettent en valeur les formes féminines, des motifs géométriques là aussi arrondis, et des mélanges de matières et textures, filet et satin et feutre, ou daim, cuir et crêpe.

Un motif floral s’invite aussi sur un manteau noir, un haut de soie asymétrique, et une longue robe noire nervurée de beige.

Beaucoup de noir, de brun, de beige, olive, mais aussi de l’ivoire et des couleurs plus vives, orange pour un grand manteau de cachemire, rose soutenu pour une robe à revers.

Un costume noir impeccable rappelle aussi les origines de la maison.

« C’est l’ADN de Boss, mais comment l’adoucir un peu? C’est plus souple, plus féminin, avec des pantalons larges, un peu plus généreux. Cet équilibre entre masculin et féminin est important », souligne Jason Wu.

Il insiste aussi sur l’importance du savoir-faire, du travail à la main irremplaçable. « La mode va si vite, je pense qu’il est vraiment important de faire des vêtements qui peuvent durer longtemps et ont cette idée de beauté ».

– Delpozo sculptural –

La collection de la maison espagnole Delpozo était inspirée par le film de 1927 Metropolis. Ses silhouettes sculptées futuristes et romantiques, très couture, défilaient lentement au son triste d’un violon: grands manteaux et robes aux manches surdimensionnées, beaucoup de tissus métalliques.

Et comme toujours chez le créateur Josep Font, un sens aigu du détail, avec de longs gants couverts de fleurs, des broderies à foison sur des robes théâtrales, d’énormes noeuds et des sequins jusque sur les chaussures plates à semelles compensées.

DKNY, Marchesa, Theory étaient également au programme mercredi, avant le duo new-yorkais Proenza Schouler toujours très attendu en soirée.

La semaine de la mode new-yorkaise s’achève jeudi avec Ralph Lauren, Calvin Klein, J. Mendel et Marc Jacobs en point final. Londres prend immédiatement le relais, avant Milan et Paris.

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