Cannes c’est le cinéma, les stars, le glamour… Mais ce sont aussi des petites phrases dont certaines sont restées gravées dans les mémoires. Paroles choisies.
– « La compét’ pour la compét’, ce n’est pas mon truc. » (Catherine Deneuve)
En 2015, l’actrice se confie dans le magazine Elle: « Je n’aime pas trop les récompenses. Cela fait plaisir sur le moment, mais ça ne sert strictement à rien. Cela n’a jamais rendu personne meilleur acteur. »
– « Cannes, c’est combine et compagnie. Tous des vendus! » (Claude Chabrol)
Blessé par l’accueil mitigé réservé à son premier film, « Le beau Serge » (1958), le jeune réalisateur de la toute Nouvelle Vague mettra plus de quarante ans avant de consentir à revenir à Cannes.
– « Cannes, c’est d’abord un escalier: un escalier facile à monter … difficile à descendre. » (Claude Lelouch)
Lauréat du Grand Prix 1966 pour son film « Un homme et une femme », le réalisateur livre ses souvenirs dans sa biographie parue en 2005: « Claude Lelouch: Mode d’emploi » (Calmann-Levy), de Yves Alion et Jean Ollé-Labrune.
– « Tous les ans, au Festival de Cannes, les vedettes impalpables quittent la pellicule. Et s’offrent au regard des mortels. » (Edgar Morin)
« Cinéphage », le philosophe français a beaucoup écrit sur le cinéma. Ici dans « Pour une politique de civilisation » (Arléa, 2002).
– « Cannes me semble un port naturel où doit accoster un film. L’agitation, la frivolité, une certaine vulgarité sont compensées par la cordialité, la bienveillance un peu servile dont on t’entoure. » (Federico Fellini).
En 1987, avant la projection de son film « Intervista », le réalisateur italien donne une interview au journal Le Monde.
– « Les plus notables représentants de la sottise journalistique parasitaire y côtoient les plus éminentes incompétences artistiques internationales. » (Pierre Desproges)
L’humoriste se fait sarcastique dans son « Dictionnaire superflu à l’usage de l’élite et des bien nantis » (Seuil, 1997)
Les esprits s’échauffent en 1968 pour décider s’il faut interrompre le Festival en raison des mouvements sociaux. Le président Robert Favre Le Bret mettra finalement un terme à cette édition.
– « Si vous ne m’aimez pas, je vous dis aussi que je ne vous aime pas non plus. » (Maurice Pialat)
En 1987, le réalisateur reçoit la Palme d’Or à l’unanimité pour son film « Sous le soleil de Satan ». Sous les huées et les applaudissements, il répond à ses détracteurs.
– « Avant il y avait des stars, avant il y avait des créateurs, des hommes du 7e art (…), et puis après il y a eu des gens qui pensaient être des artistes et on est venu dans un monde cathodique avec tout ce que ça engendre de bon et de mauvais. » (Gérard Depardieu)
En 2009, dans un entretien à Arte, l’acteur exprime sa nostalgie du Cannes sans télévisions des années 1970.
– « Aller à Cannes est une excitation et une souffrance. » (Isabelle Huppert)
En 2015, l’actrice livre ses souvenirs: « C’est si privé, si intime, un tournage, le maquillage, le face-à-face avec soi… Et tout à coup, à la sortie du film, vous êtes exposée à des centaines de milliers de gens. Peu de métiers vous font traverser pareils extrêmes. »
– « Cannes: un échec dominé par les compromis, les combines et les faux pas » (François Truffaut)
Jeune critique, François Truffaut cible en 1957 le Festival dans la revue Arts. En 1958, il ajoute à sa signature: « seul critique français non invité au festival de Cannes ». En 1959, il remporte le prix de la mise en scène avec « Les Quatre Cents Coups ».
– « Couronnez un Américain, vous êtes vendus à l’Amérique. Couronnez un Russe, vous êtes communiste. On n’en finirait plus de chercher le dessous des cartes. » (Jean Cocteau)
Constatant que le contexte international, et notamment la guerre froide, influe sur les choix du jury, Jean Cocteau s’adresse en 1957 au membres du comité du Festival.
– « Je vous parle solidarité avec les étudiants et les ouvriers, et vous me parlez travelling et gros plans! Vous êtes des cons! » (Jean-Luc Godard)
Les esprits s’échauffent en 1968 pour décider s’il faut interrompre le Festival en raison des mouvements sociaux. Le président Robert Favre Le Bret mettra finalement un terme à cette édition.
– « Si vous ne m’aimez pas, je vous dis aussi que je ne vous aime pas non plus. » (Maurice Pialat)
En 1987, le réalisateur reçoit la Palme d’Or à l’unanimité pour son film « Sous le soleil de Satan ». Sous les huées et les applaudissements, il répond à ses détracteurs.