Juliette Gréco a rendu hommage au «grand poète» Guy Béart, mort mercredi à l’âge de 85 ans, et rappelé le «magnifique cadeau» qu’il lui avait fait en lui écrivant la chanson «Il n’y a plus d’après» en 1960.
« C’était un grand poète, quelqu’un d’extrêmement talentueux, qui laisse une oeuvre importante. On a besoin de gens comme lui », a-t-elle dit à l’AFP.
« Un jour, il m’a téléphoné et m’a dit qu’il avait écrit cette chanson pour moi, «Il n’y a plus d’après». Il est venu à la maison et me l’a chantée et me l’a jouée. J’ai été très heureuse, c’était un magnifique cadeau », a raconté l’égérie de Saint-Germain-des-Prés, âgée de 88 ans. Gréco a rappelé qu’elle avait chanté une fois la chanson avec Béart en duo.
Guy Béart, mort mercredi neuf mois après ses adieux à la scène, a aussi « écrit des chansons drôles, comme «Chandernagor» », a dit Juliette Gréco.
« Nous nous connaissions depuis qu’on était jeunes. On est partis en tournée ensemble assez souvent, dans le cadre des tournées Canetti (du nom du producteur Jacques Canetti, ndlr). Et puis on s’était perdus de vue car ce n’était pas quelqu’un de très sociable, c’était quelqu’un d’assez intérieur, qui manifestait très peu ses sentiments », a-t-elle affirmé.
« Il était très solitaire. Nous, on était très dissipés, on faisait énormément de bêtises, et lui restait en dehors de tout ça, impassible. C’était un personnage très étrange et très intéressant », a-t-elle ajouté.