Hommage du monde de la musique à Pierre Boulez

Hommage du monde de la musique à Pierre Boulez
AFP

Les musiciens de l’Ensemble intercontemporain qu’il a fondé et de nombreuses personnalités de la culture ont rendu jeudi, en l’église Saint-Sulpice à Paris, un hommage au compositeur et chef d’orchestre français Pierre Boulez, décédé le 5 janvier à 90 ans.

Le Premier ministre, Manuel Valls, accompagné de son épouse, la violoniste Anne Gravoin, était présent, tout comme l’actuelle ministre de la Culture, Fleur Pellerin.

Plusieurs anciens ministres de la Culture étaient là également: Jack Lang, Catherine Tasca, Jean-Jacques Aillagon. Ainsi que Jack Ralite, ancien ministre de la Santé et grand ami de la culture.

Les amis et la famille de Pierre Boulez participent à un hommage au compositeur et chef d'orchestre français à l'église Saint-Sulpice à Paris, le 14 janvier 2016, 2016.

Le directeur de l’Opéra de Paris, Stéphane Lissner, le président de la Philharmonie, Laurent Bayle, la chef d’orchestre Laurence Equilbey, le directeur de l’Ircam, Franck Madlener, assistaient aussi à cet hommage.

Pierre Boulez « est avec nous non seulement parce que sa musique continue d’être jouée mais aussi parce qu’il avait un rayonnement unique », a déclaré le chef d’orchestre Daniel Barenboim, saluant sa « curiosité ».

Pierre Boulez, qui a été inhumé mercredi à Baden-Baden (Allemagne) où il résidait, est considéré comme le plus grand compositeur-chef d’orchestre de la deuxième moité du XXe siècle.

En ouverture, des solistes de l’Ensemble intercontemporain, créé en 1976, ont joué une pièce de Boulez, dispersés aux quatre coins de l’église, restituant la musique spatialisée chère au compositeur.

Le choeur Accentus a également interprété une oeuvre d’Arnold Schönberg qui, le premier, a émancipé la musique classique de la tonalité avec le dodécaphonisme.

L’organiste Daniel Roth, titulaire du grand orgue de Saint-Sulpice, a joué des morceaux d’Olivier Messiaen, qui fut le professeur de Pierre Boulez, et de Bach.

Pierre Boulez aura marqué son siècle tant par son activité de créateur que de pédagogue et de grand bâtisseur d’institutions. Il est à l’origine, dans la capitale française, de la Cité de la Musique et de la Philharmonie de Paris, inaugurée il y a un an.

Chef recherché des deux côtés de l’Atlantique, il a dirigé notamment l’Orchestre de Cleveland (1967-1972), le Symphonique de la BBC (1971-1975) et le Philharmonique de New York (1971-1977).

Jugeant trop conservateur le monde musical français, il s’était exilé à Baden-Baden à l’aube des années 1960 et n’était revenu en France qu’en 1974, à l’invitation du président Pompidou, pour fonder un laboratoire pour la musique contemporaine unique au monde, l’Ircam (Institut de recherche et de coordination acoustique/musique) et l’Ensemble intercontemporain.

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