L’acteur Jacques Charrier, sous les projecteurs lors de sa brève union avec Brigitte Bardot avec qui il a eu un fils en 1960, est mort mercredi soir à 88 ans, a annoncé jeudi son entourage à l’AFP, confirmant une information de Paris Match.
Jacques Charrier est décédé à Saint-Briac-sur-Mer (Ille-et-Vilaine), a-t-on précisé de même source.
Né le 6 novembre 1936 à Metz (Lorraine), Jacques Charrier, formé à l’école de la rue Blanche, débute dans la figuration à la Comédie-Française. Marcel Carné l’engage pour son film « Les Tricheurs » aux côtés de Jean-Paul Belmondo et Laurent Terzieff. Jeune premier à la carrière discrète, Jacques Charrier entre dans la cour des grands pour quelques années.
Christian-Jacques, Gérard Oury, Robert Dhéry, Claude Chabrol, Michel Deville, André Cayatte, Agnès Varda, Michel Drach ou Jean-Luc Godard se le disputent à l’affiche de « La Belle Américaine », « Les Sept péchés capitaux », « La Vie conjugale » et « Le Plus vieux métier du monde ».
Il produit aussi plusieurs longs métrages dans les années 1970, dont « Les Volets clos » de Jean-Claude Brialy.
La rencontre entre l’acteur brun aux yeux bleus et Brigitte Bardot se fait sur le tournage de « Babette s’en va-t’en guerre ». Ils se marient le 18 juin 1959, deux ans après le divorce de l’actrice d’avec Roger Vadim.
Unique enfant de BB, leur fils Nicolas-Jacques naît le 11 janvier 1960. Un moment magique pour l’un, d’horreur pour l’autre, raconteront-ils plus tard.
« C’était comme une tumeur qui s’était nourrie de moi, que j’avais portée dans ma chair tuméfiée, n’attendant que le moment béni où l’on m’en débarrasserait enfin. Le cauchemar arrivé à son paroxysme, il fallait que j’assume à vie l’objet de mon malheur », a écrit l’actrice dans ses mémoires « Initiales BB », parues en 1996.
S’ensuit un procès retentissant, gagné par Charrier et son fils. La justice condamne Bardot et son éditeur à 250.000 francs (36.000 euros) de dommages et intérêts. Mais les plaignants n’obtiennent pas la suppression de certains passages.
Quelques mois après, Jacques Charrier prend la plume à son tour en publiant « Ma Réponse à Brigitte Bardot ». Il y dresse un portrait peu flatteur de l’idole des années 1960, affirmant qu’elle avait été heureuse de la naissance de leur fils, avant de le rejeter.
« Je conserve par-devers moi une trentaine de lettres d’un amour enflammé que Brigitte m’adressait une certaine année 1959, toute à la joie de porter notre enfant », affirme-t-il alors.
Au début des années 1980, il tourne la page du cinéma pour revenir à la peinture, sa première passion. Il est régulièrement exposé en France comme à l’étranger.
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