Gilberto Gil, la légende de la musique brésilienne, âgé de 73 ans, a été hospitalisé mardi à Sao Paulo pour terminer une série d’examens qu’il avait dû interrompre pour faire une tournée aux Etats-Unis et en Europe avec Caetano Veloso.
« Comme vous savez, le mois dernier j’ai commencé un check-up ici à Sao Paulo que j’ai interrompu pour faire mon marathon de concerts avec @caetanoveloso en Amérique latine, aux Etats-Unis et en Europe et maintenant je suis revenu à l’hôpital pour terminer mon check-up. Merci pour tant de tendresse, j’espère rentrer bientôt à la maison », a publié Gil sur son compte Twitter à l’adresse de ses fans.
Gil est rentré de sa tournée avec Veloso, autre icône de la musique brésilienne, dimanche après huit concerts aux Etats-Unis et huit en Europe qui ont débuté le 3 avril.
Gil avait déjà été hospitalisé à l’Hôpital syrio-libanais de Sao Paulo, le 25 février, pour cause d’hypertension artérielle et de problèmes rénaux, et n’était sorti que le 9 mars.
Amateur de yoga, menant une vie paisible, comme il l’avait expliqué à l’AFP en juin, le chanteur-compositeur a entamé l’été dernier une tournée baptisée « Deux amis, un siècle de musique » avec son « frère » Caetano Veloso.
Les deux amis d’un demi-siècle ont sillonné le Brésil, d’autres pays d’Amérique latine, les Etats-Unis et l’Europe.
La tournée de ces deux monstres sacrés de la musique populaire brésilienne, fondateurs du mouvement libertaire « Tropicalismo » et exilés sous la dictature, a repris en avril comme prévu aux Etats-Unis, Chili et Pérou.
Gilberto Gil, qui a à son actif près de 60 disques, quatre millions d’exemplaires écoulés et d’innombrables récompenses, est l’un des artistes les plus respectés au Brésil.
Il a été ministre de la Culture de Luiz Inacio Lula da Silva de 2003 à 2008.
Né en 1942 dans l’Etat de Bahia (nord-est), il s’est imposé comme l’un des leaders du « Tropicalismo », qui a bouleversé les sonorités et les textes de la musique brésilienne sous la dictature militaire entre 1964 et 1985.