L’actrice américano-australienne Nicole Kidman a regretté dimanche à Cannes que le nombre de films parmi les plus rentables réalisés par des femmes aux Etats-Unis reste « encore incroyablement bas », huit ans après s’être engagée à travailler avec une cinéaste tous les 18 mois.
La star de 57 ans, qui recevait le 10e prix « Women in motion » (une récompense du groupe de luxe Kering distinguant des personnalités faisant « évoluer la place des femmes dans le cinéma et dans la société ») a par ailleurs confirmé qu’elle avait travaillé avec 27 réalisatrices depuis cette promesse.
Il y a huit ans, il y avait « une telle disparité (entre hommes et femmes) en termes de choix » pour réaliser des films, a-t-elle rappelé, qu' »il n’y avait tout simplement pas suffisamment de noms » de femmes à proposer.
A l’époque, « j’allais faire en sorte de rendre cela possible », a-t-elle ajouté.
Pour que la proportion de femmes cinéastes continue d’augmenter, il faut « encadrer, soutenir et aider » ces dernières sur le long terme, y compris financièrement, a plaidé l’actrice, présente au Festival de Cannes – où elle avait reçu un prix spécial en 2017 – pour la 32e année.
Il faut vraiment « protéger et entourer les femmes avec presque comme un champ de force (…) pour qu’elles puissent faire de leur mieux », sans pour autant qu’elles pensent que c’est leur « seule chance », a poursuivi Nicole Kidman.
La star s’est par ailleurs réjouie que, sur les 22 films en lice pour la Palme d’or le 24 mai, dont sept réalisés par des femmes, « Sound of Falling » de l’Allemande Mascha Schilinski, qui explore la transmission labyrinthique des souffrances sur quatre générations de femmes, figure parmi les favoris.
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