L’humoriste Patrick Sébastien veut recueillir les propositions de « la France qui en a marre » pour peser sur l’élection présidentielle de 2027, lors de laquelle il faut selon lui « renverser la table », a-t-il déclaré lundi sur BFMTV et RMC.
« Pour cette prochaine élection (présidentielle), il faut renverser la table, faut pas se contenter de changer la nappe », a-t-il assuré. Sinon, « ça va mal se terminer, les gens vont vraiment se mettre en colère ».
« Je ne me présente à rien (…) Je ne veux pas être président de la République », a précisé l’humoriste. « Mais j’ai mis une boîte mail à disposition pour que les gens m’envoient des propositions », afin d’en garder « une quarantaine ».
Sur cette base, il souhaite ensuite faire « un chantage démocratique » sur les deux finalistes de la présidentielle: « Est-ce que vous vous engagez solennellement à appliquer ce que veulent les gens, ce que veut le peuple? Et dans ces cas-là vous aurez nos voix. »
« Si on est 800.000 ou plus, on aura vraiment du poids », a-t-il espéré, en opposant le « dogme » des politiques de tous bords à « la réalité »: « La réalité des gens, c’est: +J’ai plus assez de thunes, j’ai trop de charges, ma sécurité n’est pas assurée+ ».
Star de la télé populaire des années 1980 à 2010, figure de l’humour beauf pour ses détracteurs, Patrick Sébastien, 72 ans, a déploré faire l’objet de « mépris »: « Cette sorte de mépris qu’il y a pour moi, c’est un mépris général pour toute une France qui n’a plus la parole, qui en a marre ».
Interrogé par la journaliste Apolline de Malherbe sur les « similitudes » de ses propositions avec le programme du RN, il a répondu: « Il y a pas mal de similitudes, mais tu sais qui je représente aussi? Je connais des familles de Maghrébins, je connais des familles d’origine africaine, qui en ont – je vais être vulgaire – plein le cul d’être stigmatisées à cause d’une minorité (…). Je représente aussi ceux-là ».
En politique, il a dit rejeter seulement « les extrêmes extrêmes, (…) au bout du bout du RN et au bout du bout des Insoumis ».
Enfin, il a jugé que le chanteur Alain Souchon avait « dit une bêtise » en affirmant vendredi que les Français n’étaient pas « assez cons » pour élire un président issu du RN: « C’est ce mépris-là qui a fabriqué le RN ».
pr/reb/jlo/tes