Quand les stars de Hollywood se mobilisent pour la sauvegarde de l’environnement

Quand les stars de Hollywood se mobilisent pour la sauvegarde de l'environnement
AFP

Leonardo di Caprio à la tribune de l’ONU, Mark Ruffalo et Susan Sarandon qui écrivent au président américain, James Cameron qui produit une série documentaire… Les stars d’Hollywood pèsent de tout leur poids dans le combat pour l’environnement.

« On se distrait avec des histoires de super-héros, mais on peut vraiment parler de l’environnement dans un très grand nombre d’histoires », a expliqué à l’AFP l’actrice et productrice Kristin Davis, célèbre pour son rôle dans « Sex and the City ».

Depuis longtemps, Hollywood mâtine ses superproductions de messages écologiques, comme dans les récents « Mad Max« , « Transperceneige« , « Interstellar » et « Black Storm« , pour n’en citer que quelques-uns.

« Avatar » et « Le Jour d’après » avaient ouvert la voie des films alertant sur les dangers de la surexploitation de la planète et des perturbations climatiques.

James Cameron, l’un des réalisateurs les plus puissants d’Hollywood, a produit une série documentaire, « The Years of living dangerously » (Les années vécues dangereusement), avec un casting en or, pour dénoncer la fonte des glaciers et le changement climatique.

Mais pour beaucoup de stars, le combat se joue hors écran.

Matt Damon sonne l’alarme contre la déforestation et s’engage contre la pollution de l’eau tout comme Mark Ruffalo, Robert Redford milite contre les centrales au charbon, Harrison Ford défend la biodiversité… Daryl Hannah, la sirène de « Splash », a créé un blog pour promouvoir un mode de vie protégeant l’environnement.

Les célébrités « génèrent beaucoup plus d’attention » que n’importe quel homme ou femme politique, estime Jon Christensen, qui enquête à l’Institut de l’environnement à l’université UCLA.

Ces stars qui fréquentent les plus grands de ce monde n’hésitent pas à interpeller directement les décideurs politiques. Morgan Freeman, Susan Sarandon, Alec Baldwin entre autres, ont récemment pris la plume pour écrire au président Barack Obama, l’enjoignant de prendre la tête d’une « révolution des énergies propres ».

Arnold Schwarzenegger alias Terminator, a quant à lui pris les choses en main personnellement lorsqu’il était gouverneur de Californie, en sponsorisant des lois alors très en avance sur le reste du monde pour contraindre notamment les voitures à moins polluer.

Le facteur « cool »

Mais la figure de proue de la lutte environnementale à Hollywood n’est autre que l’une de ses plus brillantes étoiles: Leonardo DiCaprio, nommé messager de la paix de l’ONU en 2014.

À la tribune de l’ONU, il a martelé que le changement climatique n’était pas « une hystérie, c’est un fait. Ce n’est pas un problème partisan, c’est un débat humain et notre obligation morale ».

Le charismatique acteur, qui assistera à la conférence sur le climat (COP21) à Paris, a créé une fondation à son nom qui travaille sur des dizaines de projets, notamment la protection des océans.

Grâce à sa notoriété, l’interprète de « Titanic » ou du « Loup de Wall Street » est capable de lever pas moins de 40 millions de dollars sur un seul événement.

Le documentaire qu’il a écrit, joué et produit, « La 11e heure, le dernier virage » (2007), dénonce la pollution de la planète et promeut les solutions proposées par les scientifiques.

Cette mobilisation des stars sert-elle à quelque chose ? Pour Jon Christensen, elle est d’autant plus efficace qu’elle permet aux gens de s' »identifier et leur montre des manières positives de participer ».

Par exemple, quand Harrison Ford, Calista Flockhart et Cameron Díaz sont venus en véhicule hybride à la cérémonie des Oscars il y a dix ans déjà, cela a aidé à les « rendre cool. Ce fut un pas dans la bonne direction », estime M. Christensen.

Des maisons construites grâce au projet Make It Right emmené par l'acteur américain Brad Pitt, en remplacement d'autres détruites par l'ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans, en Louisiane, le 17 août 2010

Brad Pitt a aussi montré l’exemple en reconstruisant en matériaux renouvelables des maisons détruites par l’ouragan Katrina en 2005.

Hollywood en fait-il assez ? « On peut toujours faire plus », reconnaît Andy MacDowell, la star de « Quatre mariages et un enterrement« , interrogée par l’AFP.

« Nous devons utiliser les moyens de communication pour aider à diffuser les messages écologiques. C’est une merveilleuse façon d’éduquer et d’encourager les gens », conclut-elle.

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