Présent à Cannes pour présenter un film dans lequel il partage l’affiche avec Ryan Gosling, l’acteur australien s’est lâché en conférence de presse !
Russell Crowe se préparait à jouer Robin des bois dans le film éponyme de Ridley Scott quand il a entendu dire que le légendaire acteur William Hurt paniquait. Il avait du mal à cerner son rôle, le comte de Pembroke.
« J’ai commencé à lui parler et il n’avait pas réalisé l’importance historique de son personnage », dit l’acteur néo-zélandais au sujet de Hurt, lauréat d’un Oscar comme lui.
« Je lui ai amené des pages et des pages de recherche. Nous avons discuté 25-30 minutes », ajoute-t-il.
Cette discussion, dit l’acteur d' »Un homme d’exception », a débloqué la situation: Hurt a retrouvé la flamme, donné l’une de ses meilleures performances et inspiré toute l’équipe.
Crowe qui, à 52 ans compte plus de 40 films dans sa biographie, racontait cet épisode non pour se faire mousser, mais pour démontrer l’importance du jeu collectif chez les acteurs.
Ok, peut-être qu’il se faisait un peu mousser.
La star multi-primée et oscarisée en 2001 pour « Gladiator », autre méga-production de Ridley Scott, était volubile à la fin d’une table ronde pour la promotion de « The Nice Guys », qui aura sa première mondiale au festival de Cannes et une sortie en France le 15 mai.
Dans cette comédie policière qui se passe dans le Los Angeles des années 1970, il fait cette fois équipe avec Ryan Gosling.
Crowe, qui a aussi été nommé deux fois aux Oscars entre autres multiples récompenses pour « Un homme d’exception » et « Révélations », reste l’un des plus grands noms d’Hollywood après un quart de siècle sur les écrans.
Ce fumeur invétéré et habitué des rôles de gros bras en impose avec son mètre 80 et sa forte carrure, même si, la cinquantaine venue, il semble délaisser un peu plus les salles de sports.
Poli, courtois, au caractère explosif
S’il se montre poli et courtois, il est connu pour son caractère particulièrement explosif, et a fait maintes fois les gros titres pour ses coups de colère, notamment lorsqu’il a jeté un téléphone à la tête d’un concierge d’hôtel ou qu’il a plaqué au mur un producteur.
Il supporte aussi difficilement les critiques.
La journaliste Catherine Shoard s’est fait traiter de « crétine analphabète » sur Twitter par l’acteur hors de lui pour sa critique mitigée des « Misérables », où il jouait l’inspecteur Javert.
« Ça m’a fait l’aimer plus: c’est un passionné qui n’a pas peur de dire ce qu’il pense », avait-elle écrit sur l’incident, même si elle l’a décrit dans le quotidien britannique The Guardian comme « un coeur de fillette de 11 ans dans le corps d’une barraque de 50 ans ».
Né à Wellington, Crowe vit en Australie depuis sa petite enfance et possède une maison de 10 millions de dollars à Sydney en plus d’une propriété de 320 hectares à la campagne.
Cet habitué des « blockbusters », qui a tourné avec les plus grands metteurs en scène, n’avait a priori rien à faire dans « The Nice Guys », mi-farce mi-film noir.
Crowe avoue qu’il avait prévu d’emmener le metteur en scène boire pour lui annoncer en douceur qu’il allait refuser le rôle, mais les choses ne se sont pas passées comme prévu.
Pour commencer, Shane Black ne boit pas d’alcool. Et quand ce dernier lui a appris que Ryan Gosling avait accepter de jouer son coéquipier, il a finalement changé d’avis.
Leur duo fonctionne au-delà de toute attente à l’écran et fait de ce qui aurait pu n’être qu’une comédie sans prétention un film dont le nom se murmure déjà pour les Oscars.
Dans « The Nice Guys » Crowe retrouve Kim Basinger, avec laquelle il avait joué dans le film noir « L.A. Confidential ».
« Les scènes que nous avions à faire étaient si intimes… Nous étions devenus très proches et j’avais adoré ça », se souvient-il, admettant qu’ils n’ont pu retrouver le même lien sur le tournage de « Nice Guys », après une décennie sans s’être parlé.
En revanche, Crowe a vraiment connecté avec Ryan Gosling, sur lequel il ne tarit pas d’éloges: « Ryan est lui-même un cinéaste, il connaît l’histoire du cinéma. Alors si vous voyez dans sa performance des choses qui rappellent Harold Lloyd et Gene Wilder… Il sait ce qu’il fait ».