Stéphane Plaza accuse le parquet de Paris d’avoir «truqué» son procès et attaque l’État

Stéphane Plaza © Corbis via Getty Images

L‘agent immobilier vedette de M6 Stéphane Plaza et ses avocats ont accusé jeudi le parquet de Paris d’avoir « truqué » son dossier pour le faire condamner au tribunal pour des violences conjugales dont il se dit toujours « innocent », et annoncé assigner l’État pour « faute lourde ».

Stéphane Plaza a été condamné le 18 février à un an de prison avec sursis pour violences récurrentes sur une ancienne compagne. Il a fait appel.

Lors d‘une conférence de presse, l‘ancien animateur a accusé le parquet de Paris d‘avoir « intentionnellement manœuvré pour tromper le tribunal et obtenir » sa condamnation. Ses avocats, Mes Julien Roelens et Antonin Gravelin-Rodriguez, ont annoncé avoir assigné l’État « pour les dysfonctionnements graves de la justice » dans cette affaire.

Sollicité par l‘AFP, le parquet n‘avait pas réagi à la mi-journée.

Au cœur des accusations, le classement sans suite d‘une plainte pour cyberharcèlement qu‘il avait déposée en juin 2023 contre trois anciennes compagnes, rendu juste avant son procès pour violences conjugales, dans lequel il était jugé pour des faits commis contre deux de ces ex-compagnes.

Selon l‘avis à victime, présenté par la défense de M. Plaza, la procédure pour cyberharcèlement a été classée au motif que l‘enquête n‘avait « pas permis d‘identifier » les auteurs de l‘infraction.

« C‘est faux, puisque la principale auteure du cyberharcèlement est identifiée en procédure par la réquisition Instagram, qu‘elle le reconnaît sur le procès verbal, et que le procès verbal de synthèse indiqué par l‘officier de police judiciaire reprend in extenso qu‘elle a été identifiée », a déclaré Me Gravelin-Rodriguez.

L‘avis de classement indique qu‘une femme – une des deux pour lesquelles il était jugé pour violences conjugales –  a reconnu en audition libre avoir utilisé de faux profils sur Instagram « mais dans un unique objectif de prévention », pour avertir des femmes en couple avec Stéphane Plaza « de ses multiples infidélités, du fait qu‘il transmette des infections sexuellement transmissibles et de ses actes violents ».

Le parquet a produit « une attestation selon laquelle il n‘y avait aucun lien entre les accusatrices de Stéphane Plaza et les harcèlements », a indiqué Me Gravelin-Rodriguez, estimant qu‘il s‘agissait d‘un « faux en écriture publique ». « Et cette attestation a été produite, a été utilisée dans le cadre du procès et le tribunal (…) l‘a relevé et l‘a retenu dans son jugement », a-t-il ajouté, estimant que cela bouleversait « totalement ce que doit être l’équilibre d‘un procès pénal ».

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