Une animatrice québécoise goûte peu l’humour de Sophia Aram

Une animatrice québécoise goûte peu l'humour de Sophia Aram
AFP

Une animatrice de la matinale de Radio-Canada, Marie-France Bazzo, a peu apprécié le billet d’humour de Sophia Aram dans lequel, avec l’accent québécois, celle-ci suggérait lundi sur France Inter aux membres de l’académie française de reconnaître les expressions de toute la francophonie.



Le Billet de Sophia Aram : « Âge tendre et… par franceinter

Après des échanges sur les réseaux sociaux, l’animatrice avait invité jeudi Sophia Aram à s’expliquer à l’antenne de la radio publique canadienne sur ce billet qu’elle a dénoncé comme « condescendant » avec « une accumulation de clichés », non sans avoir jugé la veille qu’il y avait « des limites à l’humour ».

« Les Français, et les Parisiens particulièrement », se positionnent vis-à-vis du Québec comme d' »anciens colonisateurs » et il y a « quelque chose de condescendant » à « parler des Québécois uniquement en fonction de leur accent », a lancé Mme Bazzo à son invitée.

« Je pense qu’il faut vraiment écouter » et il est « dommage de ne retenir que l’accent », lui a rétorqué Sophia Aram en soulignant qu’au contraire sa chronique recommandait aux académiciens d' »accepter les particularismes de toute la francophonie ».

« On peut ne pas trouver ça drôle » mais le but était de pousser les Immortels à « sortir de leur bâtisse » et à « s’ouvrir au monde », a poursuivi l’humoriste française.

Imiter l’accent québécois, c’est « le principe de la caricature », a dit Sophia Aram en regrettant que l’animatrice montréalaise mette des « limites à l’humour ».

C’est « la limite à ce que je trouve drôle », lui a répondu sur un ton acerbe Mme Bazzo en reconnaissant peu de talent à son invitée. Quand le comédien Gad Elmaleh prend l’accent québécois « on le prend en rigolant. Il y a peut-être une question de talent », a dit Mme Bazzo.

Dans son éditorial jeudi dans le Journal de Montréal intitulé « Une tempête pour un accent », Sophie Durocher estime que l’animatrice québécoise, sans la nommer, a « vraiment la peau trop sensible ». Au contraire des Français qui « se fichent de ce que les autres pensent d’eux comme de leur première baguette », car « ils savent reconnaître l’humour, la parodie et le deuxième degré ».

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