Le talentshow de la RTBF a emmené trois candidats pour l’Eurovision sans pour autant servir de sélection nationale. L’UER a demandé des comptes à Leslie Cable.
Roberto Bellarosa, Axel Hirsoux, Loïc Nottet… Et peut-être Alice on the Roof ou Laura Cartesiani pour l’édition 2017… Tous ont un point commun : être passés par «The Voice Belgique» avant une promotion internationale grâce à l’Eurovision. Pour la productrice du programme, Leslie Cable, c’est tout à fait logique.
«On m’a invité à Berlin, il y a quelques mois, faire une présentation pour l’Eurovision, sur « The Voice Belgique »», explique la productrice et de «The Voice», et de l’Eurovision. «En réalité, un pays est obligé de faire une sélection nationale. À l’époque de Roberto Bellarosa, nous avions fait une émission de radio qui avait servi de sélection officielle, mais il n’y en a pas eu pour Loïc Nottet. J’avais répondu au responsable du Concours, Jon Ola Sand, que ma sélection avait eu lieu avec « The Voice Belgique »».
Le Suédois habitué des grandes compétitions nationales à rallonge («Melodifestivalen», NDLR) dans son pays pour trouver le candidat idéal, n’était très convaincu… «Finalement, ils m’ont laissé faire et j’ai été appelée à présenter aux autres délégations notre concept. Et ils se sont rendus compte qu’il n’y avait rien de mieux qu’un talent qui sort de « The Voice », parce qu’il a déjà un public qui le soutient et une forte audience qui l’a suivi toute une saison.»
De fait, la RTBF n’est pas la seule à utiliser son talentshow pour l’Eurovision. Maureen Louys s’amuse à la rappeler dans ses commentaires, lors du Concours. Pas loin de la moitié des participants de 2015 sont passés par «The Voice» dans leur pays ou dans le pays voisin. Hormis en France, aux Pays-Bas, en Allemagne ou en Flandre, le format est principalement diffusé sur les chaînes publiques qui prennent part au Concours Eurovision.
Pierre Bertinchamps