Adrien Joveneau : «Je ne suis pas Drucker»

L’animateur de 65 ans nous baladera dans (presque) toute la Wallonie cet été © RTBF
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

L’animateur va muscler ses mollets tout l’été avec la 27e édition du « Beau vélo de RAVel », sur La Une.

Qui dit « été », depuis 1999, dit « Beau vélo de RAVel » sur la RTBF. « C’est Benoît Poelvoorde qui m’a soufflé le nom lorsque je cherchais comment nommer un programme dédié au réseau RAVeL », sourit Adrien Joveneau.

L’opération estivale par excellence rassemble, tous les samedis, les aficionados de la petite reine, mais aussi des familles qui veulent faire une promenade où l’étape se termine par un chouette showcase gratuit.

Pour cette édition 2025, l’animateur, accompagné de Marie-Pierre Mouligneau, d’Olivier Colle et d’Adrien Devyver, fera huit escales exclusivement en Wallonie pour les 30 ans du réseau RAVeL.

Comment sont choisies les étapes ?

Cette année a été particulière car on sortait d’une année électorale avec de nouveaux conseils communaux. Il a fallu attendre leur mise en place parce qu’il y a une participation financière des communes. On avait énormément de candidatures, mais qui dataient de l’ancienne législature. Finalement, nous sommes contents du résultat : on passera dans presque toutes les provinces wallonnes.

Et Bruxelles ?

Il y aura une étape en 2026, c’est certain. On a failli conclure cette année, mais l’imbroglio politique actuel rend les choses plus compliquées et il est difficile d’obtenir un financement. Nous avons dû jeter l’éponge.

Quel est votre coin de RAVeL préféré ?

J’aime les paysages du Hainaut pour le relief, dans le Parc naturel des plaines de l’Escaut. C’est la région de mes racines. Et un RAVeL qui longe un cours d’eau, ça me plaît beaucoup.

Arrivez-vous à renouveler le « Beau vélo » ?

Nous essayons de surprendre les cyclistes par le parcours. En télé, il y aura une nouvelle séquence pour présenter la commune qui nous reçoit. C’est une première pour moi parce que c’est un sujet que je vais réaliser moi-même.

Et le public ?

Nous avons 10 % d’habitués qui nous suivent sur chaque étape. Ils viennent avec des mobil-homes, dès la veille. Les participants sont majoritairement des « curieux » qui viennent avec leurs enfants. Le « Beau vélo », c’est une génération et demie, et on commence à voir les enfants de ceux qui pédalaient avec nous au début.

Le vélo électrique ne fausse-t-il pas le jeu ?

Si, un peu… mais moi je résiste, j’ai toujours un vélo « musculaire ». (Rires) Je ne suis pas contre l’aide de l’électrique, ça permet à des personnes qui n’auraient jamais roulé à vélo de le pratiquer.

Vous avez 65 ans. Est-ce votre dernier tour de roues ?

Mon contrat avec la RTBF se terminera le 1er février 2026. Mon envie de continuer à collaborer existe. Nous sommes en train de nous organiser pour poursuivre l’aventure sous un autre statut. Je ne vais pas la jouer à la façon de Michel Drucker, je ne vais pas dire que je resterai jusqu’à plus de 80 ans. Mais je me vois bien poursuivre cette émission, et les autres, encore quelques années. 

Cet article est paru dans le Télépro du 3/7/2025

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