
Angy Sciacqua : «L’Eurovision, un objectif majeur pour une artiste»

Après le Luxembourg, la chanteuse liégeoise participe à la sélection de l’Eurovision 2025 pour Saint-Marin.
C’est son rêve, et elle n’en démordra pas. Angy («The Voice Belgique» saison 2) veut participer à l’Eurovision. «Ce n’est pas une bataille», sourit-elle. «Mais dans tous les cas, c’est une chouette aventure !».
L’an dernier, c’est sous pavillon luxembourgeois que la chanteuse avait tenté sa chance pour Malmö. Cette année, ses origines italiennes l’ont poussée jusqu’à la petite république enclavée dans la «Botte» : Saint-Marin. Angy défendra son titre «I», ce samedi soir, lors de la sélection nationale appelée «Una voce per San Marino».
Pourquoi aller jusque Saint-Marin ?
Je suis «Made In Italy» ! (Rires) Mes parents sont Italiens, mais je suis née en Belgique. C’est presque une évidence… J’y avais déjà pensé l’année dernière, mais les choses ont fait que c’est au Luxembourg que j’ai concouru parce que l’occasion s’était présentée, là-bas.
Est-ce que c’est un titre en italien ?
C’est toujours en anglais. Saint-Marin donne l’opportunité à tous les artistes du monde entier de participer, qu’ils soient connus ou pas. Il y a des «guests» très connus en Italie qui tentent leur chance aussi. Pour la petite histoire… heureusement qu’il n’y a pas de vote du public, sinon, ce serait cuit avant de commencer. Tout le monde a sa chance. Le titre «I» est en anglais. Je l’ai écrite et composée avec mon équipe. Ce n’est pas le même style que «Drop», l’an dernier pour le Luxembourg.
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Quel est le message ?
On est dans la même veine qu’en 2024, j’aime bien les textes conquérants. C’est assez positif, j’y parle de ne pas se laisser abattre par les énergies négatives. Il faut aller de l’avant pour guérir ses blessures. C’est un message puissant pour moi.
Le chanson italienne fonctionne bien à l’Eurovision, pourquoi ne pas avoir tenté dans cette langue ?
J’ai plus de facilité d’écrire en anglais. Je ne dis pas que je ne le ferai jamais, mais là, ce n’est pas dans mes habitudes. J’ai déjà deux ou trois pistes de morceaux. M’y lancer seule et maintenant, je suis hyper-frileuse, je ne suis pas encore prête. C’est très particulier l’italien, comme le français. Deux langues très poétiques, et écrire dans ces langues, c’est pointu. Même dans la composition, c’est très différent d’un titre en anglais. Je ne me sens pas capable de le faire toute seule, mais j’y pense, et je me lancerai un jour.
Eurovision un jour, Eurovision toujours ?
Il y a derrière une vraie passion. J’aime ce que je fais, et le but principal d’un artiste est de se faire entendre et essayer des vitrines comme l’Eurovision est – pour moi – une évidence. J’ai envie d’être entendue, écouter, qu’on connaisse mon art et j’ai envie de me produire. Je tente ma chance pour la deuxième fois, peu importe ce qui m’arrive… J’ai atteint la finale, c’est que ma musique apporte quelque chose. Je fais ce que j’aime, c’est le principal.
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Les retombées de la promotion de la sélection du Luxembourg, en 2024, vous ont aidée ?
Concernant la chanson, il y a eu pas mal de téléchargements grâce à la finale luxembourgeoise. Ça aide vraiment et en visibilité aussi. Je n’ai pas gagné. Ce n’était pas un flop, mais la tension était présente tout au long du parcours, et ça retombe d’un coup parce que l’attention se reporte forcément sur la gagnante (Tali, NDLR). Je ne le regrette pas, tout est bon à prendre, surtout l’expérience. Quand je me promène au Luxembourg, les gens me reconnaissent, c’est assez drôle.
Ce sont des sélections avec des titres et des styles qui partent dans tous les sens…
Oui, mais il y a aussi ce que l’artiste peut dégager sur scène qui fait la différence. L’attitude ou la personnalité peut toucher un public, au-delà du style musical. Être artiste, c’est très complet et complexe.
L’Eurovision ne vous fait-il pas peur ? C’est une machine impressionnante…
Ça met la pression… mais je n’y suis pas encore. Là, je suis sereine. Je me prépare d’abord la sélection de Saint-Marin avant d’y penser. Par rapport au Luxembourg où on était presque pris par la main par la production, ici, ce sont les artistes qui s’occupent de tout, des costumes aux danseurs. Quoi qu’il arrive, je serai fière de ce que j’ai fait, parce que je l’aurai imaginé «seule». Y être arrivé, c’est déjà une victoire. J’ai confiance en ce que je vais proposer.
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Un Italien ne sera-t-il pas plus avantagé par le jury ?
Je leur fais confiance (Parmi les membres du jury, il y aura le chanteur Al Bano, NDLR). Si Saint-Marin donne la chance à tout le monde, c’est qu’ils offrent la possibilité à tous les artistes de remporter cette sélection. Je n’ai pas envie de m’en inquiéter…
C’est votre deuxième titre en lice pour l’Eurovision. Est-ce que vous avez appris une écriture avec un format pour l’Eurovision ?
Je ne sais pas, et ça me plairait d’écrire et composer pour d’autres artistes qui veulent tenter l’Eurovision. On en a déjà parlé entre nous. J’ai proposé des morceaux pour d’autres artistes dans d’autres circonstances, plutôt dans le style de la K-Pop.
Comme vous êtes d’origine italienne, vous pourriez tenter le Festival de Sanremo ?
Il est fortement préconisé de chanter en italien, ce ne serait pas tout de suite. La question n’est pas si ça me plairait, mais si j’ai la possibilité de le faire, parce que c’est une compétition hyper-complexe. Le réponse est un grand «oui» ! C’est le rêve de tout artiste italien.

S’il y a une 3e envie d’aller à l’Eurovision, ce serait pour la Belgique ?
Il n’y a pas de présélection cette année, ils sont passés par des maisons de disques, et l’an dernier, la RTBF a fait un choix interne, mais j’avais fait part de ma candidature à la RTBF. Évidemment que je serais fière de représenter mon pays !
La sélection de Saint-Marin aura lieu ce samedi 8 mars, en direct à 20h30, sur le site de la télévision saint-marinaise SMRTV.
Entretien : Pierre Bertinchamps
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