Anne Charrier («La Vallée fracturée» sur France 2) : «Une série sur la désobéissance civique»

«J’ai adoré monter à cheval, mais les scènes d’escalade ne m’ont pas du tout amusée», précise la comédienne © Fabien MALOT - Cinétévé - France Télévisions
Nicole Real Journaliste

Dès lundi à 21h10, elle est l’héroïne de la nouvelle fiction policière de France 2, « La Vallée fracturée ».

Un projet de forage de gaz de schiste divise le village de Salvérac. La maire, Floriane Bourdieu, incarnée par Anne Charrier (51 ans), mène une lutte acharnée contre cette entreprise planifiée par un multi-milliardaire et financée par un consortium international.

Michel Bussi est coscénariste dela série. Est-ce un écrivain que vous appréciez ?

Comme j’ai eu l’occasion de jouer dans « Maman a tort », une série adaptée d’un de ses livres, c’est un auteur que j’estime. En littérature, je ne suis pas trop fan du genre policier ou thriller, mais chez Michel, dans ses histoires dont les héros sont des gens ordinaires, j’aime l’ancrage territorial, local, concret et documenté de ses intrigues.

Quelle est la thématique principale de cette série ?

La désobéissance civique. Cette série pose clairement la question de savoir comment combattre pour ses idéaux et pour le bien commun.

Quel genre de femme est Floriane Bourdieu ?

Cette femme, qui n’a rien de singulier, s’investit à fond dans les causes qu’elle croit justes. Pour combattre le projet de gaz de schiste, elle s’est présentée aux élections municipales et a été élue. Ce n’est pas une politicienne mue par une ambition personnelle, mais une citoyenne engagée qui défend, avant tout, l’intérêt collectif.

Quelle est la limite qu’elle refuse de franchir ?

La violence. Floriane refuse de céder aux agressions physiques ainsi qu’aux abus de pouvoir.

Comment avez-vous vécu ce tournage ?

J’ai adoré courir, grimper, sauter ou monter à cheval, d’autant qu’on propose rarement ce genre de rôle à une femme de mon âge. En revanche, comme je souffre de vertige, toutes les scènes d’escalade ne m’ont pas du tout amusée. J’ai même pensé ne pas y arriver. Finalement, tout s’est bien terminé avec la promesse qu’on ne m’y reprendrait plus…

Sur la défense de l’environnement, partagez-vous la vision de Floriane ?

Oui, mais j’ignore où se situerait ma limite car, malgré tout, j’ai la candeur de garder confiance dans les institutions qui ont pour mission de protéger le bien commun. Mon bulletin de vote est ma manière de m’engager. 

Cet article est paru dans le Télépro du 18/9/2025

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