Bruno Solo : «Un choc presque physique !»

« Se déplacer dans un décor mêlant éléments réels et effets spéciaux était complètement dingue », souligne le comédien © Nathalie GUYON - France télévisions
Nicole Real Journaliste

Dans «Les Aventuriers de l’Égypte antique», ce jeudi à 21h05 sur France 5, le comédien Bruno Solo nous invite au pays des pharaons sur les traces des grands explorateurs, tels Champollion ou Belzoni.

Rencontre.

Quel rapport aviez-vous avec l’égyptologie ?

En classe de 6e, l’Égypte occupait déjà une grande place dans le programme d’histoire. J’ai gardé un rapport très enfantin à cette civilisation. Ce tournage était aussi mon premier voyage en Égypte et, par hasard, il a pris des allures de second voyage de noces puisque mon épouse, maquilleuse sur le plateau, partageait cette aventure avec moi !

Dans l’émission, quel est votre rôle ?

Je me situe dans la position du candide, car mon premier contact avec l’égyptologie remonte à la BD « Le Mystère de la Grande pyramide », d’Edgar P. Jacobs (« Les Aventures de Blake et Mortimer », ndlr), qui évoquait Akhenaton, ce pharaon tourné vers un dieu unique.

Comment s’est déroulé le tournage ?

Se déplacer dans un décor mêlant éléments réels et effets spéciaux novateurs était dingue ! Nous tournions en studio, face à un immense mur de LED qui projetait un décor virtuel généré par logiciel, dans lequel s’ajoutaient quelques éléments concrets. Chaque détail étant indépendant, c’était techniquement très complexe, mais ce défi a rendu l’expérience formidablement stimulante.

Quel explorateur de l’Égypte antique vous a le plus fasciné ?

J’éprouve une tendresse particulière pour Auguste Mariette (1821-1881). Ce conservateur du Louvre et du musée de Boulaq, au Caire, avait compris avant tout le monde la nécessité de fouiller avec délicatesse et patience. Champollion (1790-1832) m’impressionne tout autant. Son travail a éclairé le fonctionnement politique et social de l’Égypte ancienne, alors qu’il était un homme fragile, anxieux, parfois autoritaire et très timide. Tous ces aventuriers sont des personnages plus grands que nature, animés par une curiosité insatiable.

Quel moment du tournage en Égypte vous a-t-il le plus bouleversé ?

Me retrouver au pied de la pyramide de Khéops, construite il y a plus de 4.000 ans, a été un choc visuel et presque physique. En imaginant les hommes qui ont taillé la pierre, déplacé les blocs, je croyais entendre le cliquetis des outils et le fracas des pierres qui s’ajustent. Malgré la pollution, l’ampleur et la beauté intacte de tous ces vestiges font de ce voyage l’un des plus marquants de ma vie.

Cet article est paru dans le Télépro du 11/12/2025

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