Caroline Veyt : «Les virtuoses font rêver»

Caroline Veyt assure la présentation du Concours depuis onze ans © RTBF
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Dès ce lundi à 20h05, les finales du Concours Reine Élisabeth seront diffusées, en direct, sur La Trois.

Pour la 21e fois depuis la création du prestigieux concours de musique classique (en 1937), c’est au piano qu’est dédiée la session 2025. La RTBF sera sur le pont pour faire vivre la phase finale avec les douze candidats en compétition, depuis Bozar. « Nulle part ailleurs, on ne voit un tel concours à la télé », sourit Caroline Veyt, présentatrice sur La Trois. « On rend le classique accessible à tout le monde grâce à ces jeunes virtuoses qui font rêver. » Malgré les économies imposées à la RTBF, le « Reine Élisabeth » est préservé : la diffusion de la finale est une obligation sur une chaîne gratuite, au même titre que la F1 à Spa-Francorchamps ou les Diables Rouges à la Coupe du Monde de foot.

Pourquoi ce concours fonctionne-t-il toujours ?

C’est un mélange d’excellence et de talent. Ce sont de très jeunes musiciens qui arrivent au plus haut niveau. On va également chercher des jurés qui sont des grands artistes. Ce concours exerce aussi une certaine fascination sur le public parce qu’il diffuse des morceaux que l’on connaît, même si l’on n’est pas musicien ou grand mélomane. Le Reine Élisabeth parle à tout le monde. Je ressens la fierté de cette compétition mondiale qui a lieu tous les ans, à Bruxelles. Ses lauréats seront suivis dans le monde entier. Ils garderont un lien avec la Belgique.

Vous n’êtes pas musicienne. L’événement est-il facile à commenter ?

Pour le côté musical, je serai accompagnée par le pianiste Pierre Solot, aussi de Musiq’3. Je représente davantage l’aspect humain. Je commente le Concours depuis 2014. Les premières années, je n’étais pas à l’aise et me disais que je n’étais pas à ma place. Mais on a eu besoin de quelqu’un comme moi, qui n’est pas une spécialiste. Je pars du principe que si j’ai des interrogations, ce seront probablement les mêmes que celles du public. Je me documente au maximum et je lis toute la presse pour bien connaître les candidats.

Avez-vous des favoris ?

J’ai des coups de cœur, même si ce ne seront peut-être pas ceux d’un grand musicien qui va relever des fausses notes, que je n’entends évidemment pas. Certains candidats me touchent profondément. Et si la magie opère sur moi, elle opérera sur d’autres et ils feront de bons concerts qui rempliront des salles. Quand il y a un Belge, une atmosphère particulière plane dans tout le Palais des Beaux-Arts. Tout le monde espère assister à sa prestation, mais c’est une vraie loterie car les billets sont vendus trois mois à l’avance.

Quel instrument du concours préférez-vous ?

Question difficile… J’adore le piano et le violoncelle, mais je prends un plaisir fou à toutes les sessions. J’avais commencé par le chant, l’année où Jodie Devos a remporté le 2e prix.

Le classique est partout ?

Même dans ma voiture ! Je réécoute les grands concertos passés durant la semaine, avec les passages qui me transportent. En tout cas, j’espère que ça peut faire entrer la musique classique dans les foyers !

Cet article est paru dans le Télépro du 22/5/2025

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