Cathy Immelen : «Depuis Fort Boyard, je suis plus forte et je m’assume !»

Cathy Immelen
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Dans «Mission Fort Boyard» (dimanche à 20h05 sur Tipik), l’animatrice organise un casting grandeur nature pour la version belge de «Fort Boyard».

Pendant six semaines, Cathy Immelen va dénicher le meilleur profil, parmi les téléspectateurs, pour partir vers La Rochelle, et réaliser un rêve : participer à « Fort Boyard Belgique ».

Cette saison, en plus des personnalités, des quidams vont détrousser le Père Fouras pour tout reverser à Viva For Life. Dans « Mission Fort Boyard », trois candidats, venus des quatre coins de la Fédération Wallonie-Bruxelles vont avoir un avant-goût de ce qui les attend dans le fort charentais. Le meilleur des trois candidats du jour décrochera son ticket pour la « grande » aventure avec Olivier Minne.

Vous étiez en demande d’animer « Mission Fort Boyard » ?

Je n’étais pas demandeuse mais je suis tellement heureuse quand on m’ait appelée. Et j’aurais été très vexée qu’on ne le fasse pas en fait… (rires) Je suis toujours demandeuse de faire autre chose, de sortir de la « case » cinéma et de relever un nouveau challenge. Je l’ai dit à tous mes boss, à la RTBF. Qu’on me propose des choses inattendues auxquelles je ne connais rien comme un jeu en extérieur… Dès que ça me sort de ma zone de confort, je suis « heu-reuse », donc franchement ça restera un des plus grands souvenirs de ma carrière.

C’est un rôle où on ne vous attendait pas…

J’ai toujours été vue comme une fille très maladroite et pas sure d’elle. Dans la famille, c’est « Attention, Cathy touche un verre d’eau ! Attention, Cathy va encore casser quelque chose ! » Et même à l’école, j’étais la fille qu’on choisit en dernier au cours de gym. Et en fait, j’ai intégré ça comme étant vrai. Oui, je suis maladroite, je suis nulle, je ne sais rien faire de mes deux mains. En participant à « Fort Boyard », je me suis rendu compte que pas du tout : j’ai remporté toutes mes épreuves et j’ai découvert que j’avais du mental là où j’étais pas sure de moi. Et à partir de ce moment-là, je me suis dit : « arrête d’écouter ce qu’on dit de toi, réfléchis à qui tu es ». C’est très profond. Pour moi, ça a été très fort et à partir de ce moment-là, j’ai changé plein de choses dans ma vie.

Votre participation à « Fort Boyard », l’an dernier, a vraiment changé votre vie ?

Je me suis remise à faire beaucoup de sport. Je me suis reprise en main à plein de niveaux et je me suis dit, en fait, je ne vais plus me laisser dicter qui je suis par ce qu’on dit de moi, mais par ce que moi je ressens être. Et je me suis rendu compte que j’étais plus forte, plus vaillante que ce que les gens imaginaient. Et aujourd’hui,  je m’assume plus. Même sur un plateau de télé, je me dis que je suis une femme forte. J’assume. Je sais que ça peut paraître très un peu débile, mais j’assume qui je suis.

Quelle épreuve vous avait fait le plus peur ?

J’avoue que j’ai un petit peu menti sur la fiche de candidats parce que je sais nager, mais j’ai quand même peur de mettre la tête dans l’eau. Donc moi, sur ma fiche, j’ai mis que je ne savais pas nager du tout. Comme ça, je me suis dit, ils ne vont quand même pas prendre le risque de me noyer. J’ai le vertige, mais quelque chose d’extrêmement maladif. Vraiment, c’est très handicapant. Je ne prenais plus l’avion, par exemple. Et j’ai eu l’épreuve du tourniquet. Je suis restée très longtemps accrochée à ce truc, avant que ce soit à mon tour. Et j’ai réussi cette épreuve, même si j’en avais très peur ! Et depuis, j’ai repris l’avion et j’ai moins le vertige et j’ose prendre des ascenseurs et je suis moins claustrophobe. Donc ça m’a aidée à passer des phobies en fait. Ce sont aussi des changements dans ma vie.

Et dans « Mission Fort Boyard », est-ce que vous les avez testées ?

Non, je n’en ai fait aucune dans « Mission Fort Boyard » parce que j’avais vraiment beaucoup de travail. J’avais des pages et des pages et des pages de textes à retenir. C’était terriblement difficile parce qu’on tournait très tôt, à Durbuy, dès 7h, le matin, et c’était très rock’n’roll, sous la pluie, avec une très grosse équipe où je devais tout faire en une prise. C’était très dur, mais ils ont dû réarranger le scénario pour moi parce que normalement, je devais accueillir les candidats au bout de la passerelle et je n’y suis jamais arrivée. J’ai beau avoir plus de courage, je n’ai jamais réussi à aller au bout de la passerelle. Et le « Buffet des délices »… je suis phobique du vomi.

Les femmes m’ont particulièrement impressionnée dans “Mission Fort Boyard”

Vous n’avez quand même pas fait manger du vomi aux candidats ?

Non.., mais avec les harengs fermentés, (un met suédois appelé le surströmming), comme j’ai un odorat hyper développé, quand on a ouvert les boîtes de harengs, j’étais incapable de faire mon texte. J’avais des haut-le-coeur, qui étaient tellement communicatifs que les candidats commençaient à en avoir parce que je les dégoutais. Mais j’aurais bien aimé goûter l’œuf de 100 ans, par contre.

Les candidats étaient à la hauteur pour participer à « Fort Boyard » ?

Oui, et les femmes m’ont particulièrement impressionnée. Elles se sont données, mais il y a des candidates qui finissent en pleurs, qui vont jusqu’au bout, qui « s’arrachent » comme on dit.

Et si on vous avait dit de passer par « Mission Fort Boayard », l’an dernier ?

Je crois que je l’aurais fait. Parce que moi, dès que c’est « foufou », dès que ça ne correspond pas à ce que je fais d’habitude, je dis « oui ». Il y a deux mois, j’ai fait des tours de magie avec l’illusionniste Maxime Mandrake, enfermée dans une boîte. Moi, dès qu’on me dit « Cathy, il y a un truc bizarre, il y a un truc que les autres n’osent pas faire », je suis partante, même si c’est un peu casse-cou.

Avez-vous envie d’une autre émission un peu folle ?

Mon rêve, c’est « Rendez-vous en terre inconnue », et je partirais en Asie, sur une île presque déserte, genre en Indonésie.

Interview : Pierre Bertinchamps

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