Dès 19h40, Laurent Haulotte mènera une interview en direct de notre Premier ministre et de son homologue français Manuels Valls.
L’événement se tiendra au Château de Val Duchesse à Bruxelles, où les deux politiciens se sont réunis ce lundi après-midi pour un mini-sommet consacré au terrorisme et à la sécurité.
Après les attentats de 2015, où en sont les enquêtes ? Comment lutter face à cette menace ? Comment renforcer la lutte policière et judiciaire ? Comment réagir et maintenir les valeurs de nos démocraties ?
Différentes mesures devraient être annoncées. Charles Michel et Manuel les détailleront au micro de RTL-TVI. En conséquence, l’émission «Images à l’appui», prévue à 19h45, passe à la trappe cette semaine.
Des avancées concrètes ?
L’image de la Belgique a été mise à mal après les tueries de novembre à Paris (130 morts et des centaines de blessés), les enquêtes ayant rapidement mis en lumière les ramifications du réseau terroriste en Belgique, et plus particulièrement la piste de la « filière de Molenbeek ».
« La détermination belge est très grande » pour lutter contre le terrorisme, a affirmé plus tôt dans la journée M. Michel, sur la radio française Europe 1, tout en regrettant « les caricatures qui ont été exprimées contre la Belgique », notamment à l’encontre de la commune de Molenbeek Saint-Jean souvent taxée de repère pour terroristes.
Le sommet entre les deux pays doit être perçu « comme une histoire positive » en matière de collaboration antiterroriste, commente un proche de la partie belge. Après les attentats, la coopération franco-belge a donné lieu à une soixantaine de perquisitions et onze mandats d’arrêt en Belgique, mais aussi à des informations importantes délivrées par Bruxelles à Paris pour mener l’assaut de Saint-Denis le 18 novembre dernier.
« Ce serait dommage de ne pas tirer de leçons de cette expérience positive », ajoute cette source. « Quoi qu’on ait pu dire, notre coopération en matière de sécurité fonctionne plutôt bien. Les échanges sont les plus systématiques possibles, des équipes d’enquête conjointes sont en place », a d’ores et déjà appuyé Charles Michel dans un entretien au quotidien Le Monde le même jour.
Il a annoncé toutefois vouloir « prendre des engagements plus opérationnels et plus concrets. Nous pouvons aussi améliorer notre lutte conjointe contre la radicalisation. » Lors de la réunion, les Premiers ministres et leurs ministres devraient donc aborder les obstacles à supprimer dans l’échange d’information, notamment pour verser des éléments dans le Système d’information Schengen.
Chaque partie insiste en outre pour une mise entre œuvre rapide d’un « PNR européen ». Ce fichier des passagers aériens, « approuvé après de scandaleuses lenteurs, ne fonctionnera que si les échanges entre les pays fonctionnent vraiment », a encore précisé au Monde M. Michel.
Les intervenants belges comptent également faire valoir leurs inquiétudes au sujet des camps de migrants dans la « jungle » de Calais, qui commence aussi à affecter les territoires côtiers belges. Le Premier ministre Charles Michel souhaite connaitre « les intentions » des autorités françaises en la matière.