Coupe Davis : les Belges de retour au sommet !

© Getty Images for ITF

Six ans après leur dernière présence dans l’ultime carré, les Diables Rougesde la raquette repartent à la conquête de l’Europe.

Du 18 au 23 novembre, à Bologne, la Belgique disputera le « Final 8 » de la Coupe Davis, véritable « Coupe du Monde du tennis ». Et pour ouvrir le bal, ce mardi 18 novembre à 16.00 (sur RTL club), c’est un choc de prestige qui attend nos joueurs : un 1/4 de finale contre la France, éternelle rivale. L’excitation est grande au sein du clan belge, encore porté par l’exploit australien de la fin de l’été. Dimanche 14 septembre, à Sydney, Raphaël Collignon avait offert à la Belgique une victoire historique (3-2) face à l‘Australie, en battant coup sur coup Alex de Minaur et Aleksandar Vukic. Deux succès pleins de cran et de talent, qui ont propulsé le Liégeois de 23 ans au rang de nouveau héros du tennis belge. « C’est le patron de l’équipe ! », avait plaisanté le capitaine Steve Darcis, tout sourire après la qualification.

Depuis, Collignon a confirmé sa montée en puissance, grimpant jusqu’à la 73e place mondiale. « Avant, je doutais souvent sur le court. Aujourd’hui, je sais que je peux rivaliser avec les meilleurs », confiait-il récemment. Une confiance contagieuse : « Nous avons tout pour embêter les Français », a-t-il assuré à deux semaines du match, tout en soulignant la solidarité du groupe.

Sans Goffin

Car cette équipe belge, Steve Darcis l’a bâtie avec patience et conviction. Autour du duo Zizou Bergs (ATP 40) et Raphaël Collignon, le capitaine liégeois a retenu ses fidèles spécialistes du double, Sander Gillé et Joran Vliegen, et le jeune Anversois Alexander Blockx (ATP 102), tout frais vainqueur du Challenger de Bratislava. L’absence de David Goffin, contraint de mettre fin à sa saison en raison d’une blessure au genou, a laissé un vide émotionnel, mais aussi ouvert la porte à cette génération audacieuse qui n’a peur de rien.

« On n’a pas de top 10, mais on fait peur à beaucoup d’équipes », affirme Steve Darcis, conscient du défi que représente la France, emmenée par Ugo Humbert, Arthur Rinderknech et Benjamin Bonzi, sous la houlette de Paul-Henri Mathieu. Un effectif dense et expérimenté, quand la Belgique n’aligne que deux joueurs dans le top 100. « On n’est pas favoris, mais ce n’est pas la première fois que ça nous réussit », glisse le capitaine.

La taille du cœur

Il faudra toutefois un exploit pour renverser la hiérarchie : la Belgique reste sur deux défaites face aux Bleus, en 2022 et surtout lors de la finale 2017 à Lille. Huit ans plus tard, l’occasion est belle de prendre une douce revanche, sur terrain neutre cette fois. Et si le « Final 8 » devait sourire aux nôtres, ils retrouveraient en 1/2 finale l’Italie de Musetti – privée de Jannik Sinner – ou l’Autriche.

Entre l’insouciance de la jeunesse et la rigueur d’un groupe en pleine confiance, la bande à Darcis avance sans complexe. « Ce n’est pas la taille du classement qui compte, mais la taille du cœur », résume joliment un membre du staff. 

Équipes cherchent noms !

En octobre, la Fédération belge de tennis (Tennis Belgium) a invité le public à voter pour donner un nom aux équipes de Coupe Davis (messieurs) et de Billie Jean King Cup (dames). Pour les dames, on avait le choix entre les Belgian Diamonds, les Belgian Smashers ou les Red Aces. Du côté masculin, les supporters pouvaient décider entre les Red Aces, les Red Rackets ou les Red Pumas. Le résultat devrait être dévoilé pour ce « Final 8 ».

Cet article est paru dans le Télépro du 13/11/2025

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici